Coise: une enseignante mutée à 40 kilomètres de l'école, les parents d'élèves lancent une pétition

Dans le village de Coise, les élèves en classe de CP et en CE1 se retrouvent sans enseignante. Celle-ci a été mutée dans la Loire, contre son gré. Les parents ont lancé une pétition pour qu'elle continue d'enseigner dans l'école.

La colère des parents se fait ressentir dès l'arrivée dans le village. Dans l'école primaire privée de Coise, qui compte 73 élèves répartis en trois classes, les enfants ont connu plusieurs va-et-vient de professeurs remplaçants dans les classes de CP et de CE1.

Dès la rentrée 2023, la classe avait enfin trouvé sa "perle rare": une enseignante stagiaire qui passait alors le concours pour devenir titulaire.

Une bonne nouvelle, finalement de courte durée. Car, depuis quelques jours, le rectorat a dévoilé la mutation de l'enseignante à 40 kilomètres de Coise, dans la Loire. Pour les parents, l'inquiétude prend place.

"On ne comprend pas cette décision et on trouve ça vraiment aberrant", s'insurge Caroline, maman d'élève.

Même son de cloche pour Adeline, autre parent d'élève. "Le CP et le CE1, ce sont des années un peu charnières, c'est l'apprentissage de la lecture et des mathématiques. On a peur, on se dit comment ça va être pour le suivi de notre enfant?", s'interroge-t-elle.

Une pétition pour garder leur enseignante

D'autant plus que cette mutation s'est faite contre la volonté de l'institutrice. Celle-ci souhaitait, au contraire, être titularisée dans cette école primaire dès l'obtention de son concours.

"C'est quand même questionnant qu'il y ait des décisions qui soient prises sans prendre en compte le contexte, le choix de l'enseignant et le bien-être des enfants", dénonce Claire, parent d'élève.

"Si on avait un enseignant titularisé ici en septembre, on pourrait comprendre. Aujourd'hui, on nous enlève un membre essentiel de l'équipe enseignante tout ça pour la remplacer par personne", renchérit Franck, un autre parent d'élève.

Les parents ont lancé une pétition pour garder leur enseignante. De son côté, le rectorat a affirmé faire examiner avec la plus grande attention le cas de l'école de Coise.

Chloé Bounameaux et Emma Forton