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"C'est navrant": la boutique de parapluie Crozet, vieille de 150 ans, va fermer ses portes à Lyon

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Le propriétaire des murs de la boutique ne souhaite pas renouveler le bail locatif. Le magasin à la devanture rouge va donc fermer ses portes dans deux mois, au grand dam des clients et du patron.

Une histoire vieille de 150 ans qui touche à sa fin. Dans le passage de l'Argue de Lyon, temple des petits commerces indépendants du 2e arrondissement, le magasin de parapluies Crozet va fermer ses portes dans deux mois. La raison: le propriétaire des murs ne souhaite pas renouveler le bail locatif

Un magasin populaire qui compte des fidèles

Installé dans un angle du passage, le magasin à la devanture rouge et à l'inscription blanche continue d'attirer des clients fidèles, à la recherche d'un savoir-faire et d'une expertise.

"Ils nous expliquent ce qu'ils vendent. On n'achète pas n'importe quoi, ce n'est pas comme les grands magasins", explique Félix au micro de BFM Lyon.

Pour essayer de se renouveler et de se démarquer, le patron du magasin avait fait le choix de se diversifier. En plus des parapluies, des cannes, des gants, mais aussi un service de réparation sont aussi proposés.

"C'est pas tous les magasins de parapluies qui vous changent les baleines (armature du parapluie, NDLR) mais ici, si", regrette Robert.

"C'est un peu navrant"

Alors, avec l'annonce de cette fermeture prochaine, les clients sont déçus. C'est le cas de Marie, venue essayer des gants en cuir noir.

"Ne plus avoir de beau magasin avec de la belle marchandise à Lyon, c'est un peu navrant", pince-t-elle au micro de BFM Lyon

Pour le patron, Lionel Gisclon, c'est aussi la fin d'une ère. "Pour le monde du parapluie, c'est la fin d'une époque et d'un style de vie qui se termine pour nous et nos clients", regrette amèrement l'homme derrière son comptoir en verre.

Car au-delà d'être une institution de la capitale des Gaules, le magasin jouissait d'une bonne réputation.

"On avait des clients qui venaient de Suisse et de toute la France, contents de trouver des boutiques d'indépendant, qu'ils ne trouvaient nul part", ajoute-t-il.

À quelques semaines de la fermeture, Lionel Gisclon évoque "un sentiment d'écœurement". "On ne peut plus pratiquer notre métier correctement", conclut-il.

Sébastien Allec et Raphael Blandamour avec Martin Regley