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À Mions, le nouveau ministre de la sécurité du quotidien salue la mise en place d'une police intercommunale

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Depuix deux ans, les communes de Mions, Chaponnay, Marennes, Toussieu et Saint-Pierre-de-Chandieu coordonnent une police intercommunale. Une initiative soutenue par le nouveau ministre chargé de la sécurité du quotidien, qui s'est rendu sur place ce jeudi 3 octobre.

Unir ses forces pour mieux protéger les habitants. C'est le pari mené par la ville de Mions (Rhône) et des communes aux alentours depuis deux ans. 19 agents de police interviennent sur cinq communes proches les unes des autres (Chaponnay, Marennes, Saint-Pierre-de-Chandieu, Mions et Toussieux) avec un équipement dernière génération et une plus grande amplitude horaire.

Lors d'un déplacement officiel sur place, Nicolas Daragon, nouveau ministre délégué chargé de la sécurité du quotidien, a salué cette initiative.

"Mutualiser des moyens pour assurer la protection sur un territoire plus large peut-être un exemple," applaudit le ministre, également maire de Valence.

Selon lui, la création d'une police intercommunale "tombe sous le sens, car lorsqu'on protège bien une commune, il peut y avoir un effet plumeau, c'est-à-dire que la délinquance peut se déporter sur la commune voisine."

300 caméras déployées

Leur principale force se situe dans le centre de supervision urbain mutualisé, au poste de police de Mions. Ici, les forces de l'ordre visionnent simultanément les images des 300 caméras de vidéoprotection déployées dans les cinq communes. Un gain de temps puisque ces caméras peuvent suivre à la trace un modèle de véhicule.

"Grâce à elles, on a pu trouver les deux voitures qui sont passées à ce moment-là," confie un des agents du commissariat.

Pour Mickaël Paccaud, maire (LR) de Mions, ce dispositif aide à lutter contre les "démarchages, les cambriolages, les incivilités sur la voie publique, puisque lorsqu'on met des caméras, ces choses disparaissent."

Les communes ne sont pas les seules à en tirer des avantages. À Saint-Pierre-de-Chandieu, les réquisitions des 60 caméras municipales par les gendarmes sont presque quotidiennes.

"Entre Lyon et le nord Isère, les gendarmes viennent très régulièrement. Il y a des trafics qui ont été démantelés, comme des trafics de voiture très récemment," confie Raphaël Ibanez, maire (divers droite) de Saint-Pierre-de-Chandieu.

Néanmoins, ce dispositif a un coût. Chaque caméra installée coûte environ 12.000€, une dépense prise en charge en partie par la région et l'Etat.

Romain Ethuin avec Julie Benmoussa