113 cas d'hépatite A dans le Rhône: la mystérieuse flambée enfin expliquée?

Comment expliquer l'augmentation spectaculaire des cas d'hépatite A dans le Rhône, alors que 113 cas ont été enregistrés entre le début d'année et le 10 septembre selon les autorités sanitaires? Après les inquiétudes, les premières pistes de réponse sont connues.
Depuis le 1er janvier, "près de 200 cas" de la maladie hépatique virale ont été identifiés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, indique l'Agence régionale de santé Rhône-Alpes à BFMTV.
L'agence de santé précise que 81 des cas ont été enregistrés dans le seul 7e arrondissement de Lyon. Déjà, le 20 août dernier, la Direction générale de la santé s'inquiétait de cette hausse de plus de 350% des cas dans la région.
Plusieurs facteurs identifiés
Lors des premières communications, les autorités de santé ne cachaient pas leur inquiétude face à cette recrudescence dont l'origine n'était pas identifiée. L'ARS indique désormais à BFMTV avoir des premières réponses à ses interrogations:
"À l’heure actuelle, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes n’a pas identifié une source unique de contamination, mais elle observe une conjonction de plusieurs situations et événements à l’origine de la contamination (retour d’un pays à forte endémie, consommation d’aliments souillé…)".
Les autorités de santé se penchent notamment sur les lieux visités par les personnes malades, ayant notamment visité des pays où la maladie circule largement, notamment dans des pays d'Afrique, du Moyen-Orient ou d'Asie centrale.
Toutefois, le mystère n'est pas entièrement levé, puisque "pour 43% des cas l’origine de la contamination n’est pas connue", toujours selon cette source.
Les doutes sur l'eau levés
Auprès de BFM Lyon, les habitants du quartier n'ont pas caché leur inquiétude, certains témoins avançant même des craintes relatives à l'eau du robinet, alors que la maladie peut se transmettre par ce vecteur. Mais cette inquiétude est désormais levée.
"Pour ce qui est de la consommation d’eau, les investigations concernant la distribution de l’eau notamment dans le 7ème arrondissement de Lyon ont montré que tout est conforme", précise encore l'ARS à BFMTV.
Toutefois, la précaution reste de mise face à un virus facilement transmissible. L'infectiologue Benjamin Davido invite la population à mettre en place les gestes barrière, "principalement le lavage des mains", au micro de BFM Lyon.
"Cela paraît évident, mais c'est un point sur lequel nous avons beaucoup baissé notre garde depuis la pandémie", souligne l'expert. L'ARS insiste aussi sur l'importance de la vaccination et des pratiques d'hygiène alimentaire élémentaires.