BFM Immo
A l étranger

Au Royaume-Uni, le prix des maisons s'est envolé de plus de 10% en 2021

Les prix des maisons ont bondi en 2021 au Royaume-Uni.

Les prix des maisons ont bondi en 2021 au Royaume-Uni. - Unsplash

Il n'y a pas qu'en France que les prix flambent. Au Royaume-Uni, la hausse des prix immobiliers a enregistré plus de 10% pour les maisons en 2021 et ce, malgré le Brexit et la crise sanitaire.

En période de crise, les particuliers se tournent vers la pierre, valeur refuge par excellence. Et le logement a plus que jamais été synonyme de sécurité pour les ménages. Un besoin fondamental qui s'est observé en France, mais aussi au Royaume-Uni. Conséquence de cet élan vers l'immobilier, et plus précisément vers les maisons, les prix ont beaucoup augmenté cette année en France, mais aussi de l'autre côté de la Manche qui enregistre un record qui n'avait pas été dépassé en 15 ans.

10% de hausse en 2021

Le prix des maisons au Royaume-Uni a progressé de plus de 10%, portant le prix moyen d'une propriété à 254.822 livres (plus de 300.000 euros), selon des chiffres de la banque mutualiste Nationwide.

La croissance du prix des logements cette année "a été la plus forte depuis 2006", selon un communiqué de Nationwide publié jeudi, précisant que l'augmentation sur un an relevée en décembre s'était établie à 10,4%. Dans ses derniers chiffres publiés mi-décembre, l'Office national des statistiques (ONS) avait déjà constaté un bond de 10,2% sur les douze mois à fin octobre des prix de l'immobilier résidentiel.

Moratoire fiscal et pandémie

Les prix de l'immobilier sont portés depuis le début de l'année par la pandémie, qui a incité nombre de citadins à chercher plus d'espace, et un moratoire du gouvernement sur une taxe sur les transactions immobilières - une mesure qui a pris fin en septembre.

Les prix sont désormais 16% plus haut que ce qu'ils étaient début 2020, avant la pandémie, et malgré l'arrêt du moratoire fiscal, "la demande s'est maintenue ces derniers mois", relève Robert Gardner, économiste en chef de la banque, cité dans le communiqué.

Le nombre de logements sur le marché est en outre resté extrêmement bas tout au long de l'année, contribuant au rythme soutenu de croissance des prix, selon Nationwide.

Vers un retour en calme en 2022?

Mais la flambée des prix des maisons devrait se calmer l'an prochain, estime la banque, conséquence de la fin de ce coup de pouce du fisc, mais aussi de l'évolution de la pandémie.

"Le variant omicron pourrait renforcer le ralentissement s'il contribue à affaiblir le marché du travail", notamment parce que "la croissance des prix des logements a largement dépassé la croissance des revenus ces 18 derniers mois", analyse M. Gardner.

"La vigueur du marché a surpris en 2021 et pourrait encore le faire l'an prochain", souligne Nationwide, en particulier si "les changements de priorités [des acquéreurs] liés à la pandémie continuent à soutenir l'activité et la hausse des prix".

MMP avec AFP