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Pas-de-Calais: plus de 3.000 poulets meurent dans l'incendie d'un poulailler dans une ferme d'élevage à Licques

Près de 3.000 poulets sont morts dans l'incendie d'un poulailler ce lundi 2 décembre 2024 à Licques (Pas-de-Calais).

Près de 3.000 poulets sont morts dans l'incendie d'un poulailler ce lundi 2 décembre 2024 à Licques (Pas-de-Calais). - BFM Grand Littoral

Près de 3.000 poulets sont morts dans l'incendie d'un poulailler ce lundi 2 décembre à Licques (Pas-de-Calais). Les causes de l'incendie sont inconnues.

"Il n'y a plus rien." Un incendie s'est déclaré ce lundi 2 décembre dans une ferme d'élevage à Licques (Pas-de-Calais). Le feu s'est déclaré dans le poulailler de 400 mètres carrés de Sébastien qui contenait 3.160 jeunes poulets. Tous sont morts.

Pour l'heure, les causes de l'incendie sont inconnues. Mais pour l'éleveur, le sinistre représente une importante perte.

"C'est une perte de marge brute. La perte, je ne saurai pas dire exactement, ça dépend de la taille et du poids du poulet. Les poulets, ils avaient juste 15 jours d'élevage", explique-t-il au micro de BFM Grand Littoral.

"On va voir ce que va dire l'expert"

Sébastien a contacté son assurance. Dans l'incapacité de produire des poulets, il espère toucher un maximum, car un poulailler neuf coûte entre 150.000 et 170.000 euros, soit environ 350 euros le mètre carré.

"J'espère être remboursé. On verra. Dans ces moments-là, on sait jamais bien où on va. Le poulailler était amorti, ça créait une marge. J'aimerais bien refaire un poulailler, mais avec les coûts de construction par rapport à la marge dégagée par l'éleveur... On va voir ce que va dire l'expert", ajoute-t-il.

Si son assurance ne rembourse qu'une partie, il songe tout simplement à arrêter la production de volailles, devenue pas assez rentable pour lui. De son côté, Carine Marchand, directrice de la coopérative Licques volailles, évoque "une perte énorme" pour l'éleveur.

"On ne peut pas parler que de pertes de poulets, il a un poulailler complet qu'il a perdu, il y avait l'aliment (...) Il y a 3.000 poussins qui avaient deux semaines qui ont été nourris. Psychologiquement parlant, quand on a un tel sinistre, ce n'est pas simple. C'est une perte qui est énorme pour lui", déclare-t-elle.

"On manque d'éleveurs"

Ce sinistre est aussi un problème pour la coopérative de la volaille de Licques qui compte 80 éleveurs de la région des Hauts-de-France. Ce feu survient alors qu'il est de plus en plus difficile de trouver de nouveaux jeunes éleveurs.

"Cet incendie a des répercussions qui sont énormes parce que ce sont des poulets qu'on aura pas aujourd'hui (...) Ce sont 3.000 poulets qu'on a en moins. On manque de poulets, on manque d'éleveurs, donc aujourd'hui, ça veut dire que c'est un éleveur en moins", développe-t-elle.

"On cherche des nouveaux poulaillers, le problème, c'est que c'est un investissement qui est énorme et il y a peu d'aides", indique-elle.

Clément Kaminski et Solenne Bertrand