Les grandes marées, l'occasion idéale pour la pêche à la moule dans le Pas-de-Calais

Les mytiliculteurs de la région se sont levé tôt ce samedi 1er mars afin de profiter des grandes marées pour récolter une belle quantité de moules, notamment à Ambleteuse.

De forts coefficients de marée sont attendus sur le littoral de la Manche et de la mer du Nord, jusqu'à ce lundi 3 mars. De quoi pousser les mytiliculteurs de la région, pas franchement inquiétés par des valeurs montant jusqu'à 111 ce dimanche, à venir récolter des moules.

Munis de lampes frontales, Hugues Sellier et son fils étaient ainsi présents dès l'aube ce samedi sur la digue d'Ambleteuse dans le Pas-de-Calais, pour y arpenter les rochers avec leurs outils.

"C'est une très bonne pêche! Avec les grandes marées, cela nous permet de récupérer des moules beaucoup plus loin", se réjouit ce professionnel qui doit faire attention à ne pas dépasser le quota légal de 160kg de moules par marée.

"On les gratte au râteau, on les lave dans nos paniers et ensuite on les passe au tamis pour les calibrer", détaille-t-il en répétant l'opération. De cette façon, les mollusques de moins de quatre centimètres passent à travers et peuvent retourner sur les rochers, pour que la nature se renouvelle sans risque d'altérer le gisement.

5 kilos maximum pour les particuliers

Mais l'activité, plutôt physique, ne s'arrête pas là pour Hugues et son fils. Après plusieurs heures les pieds dans l'eau, ils repartent avec des sacs entiers de moules sur leur vélo pour aller plus vite. Quitte parfois à le pousser jusqu'à la route.

Pour les particuliers qui souhaitent faire de même, les règles diffèrent légèrement. Il est interdit d'utiliser du matériel hormis une cuillère, de repartir avec plus de 5kg et de commercialiser son butin. Tout contrevenant s'expose à 1.500 euros d'amende.

En revanche, après l'effort, rien ne contre-indique le réconfort d'une bonne casserole de moules-frites.

Le préfet maritime appelle toutefois "à la plus grande prudence" pour ceux qui se rendront à la pêche à pied car "quelques minutes peuvent parfois suffire pour être isolé par la marée montante". En 2024, 407 personnes se sont retrouvées dans une telle situation.

Noémie Wira avec Gabriel Joly