Calais: un migrant meurt après avoir été blessé dans une zone de stationnement des poids-lourds

Une enquête a été ouverte et "une autopsie et des investigations" seront menées pour éclairer les circonstances du drame.

Un jeune migrant est mort jeudi à l'hôpital de Calais après avoir été grièvement blessé dans une zone de stationnement des poids lourds, possiblement en tentant de grimper dans un camion pour l'Angleterre, a appris l'AFP vendredi auprès du procureur.

La victime "est un jeune homme, mais nous n'avons pas d'éléments d'identification", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Boulogne-sur-mer, Guirec Le Bras, confirmant une information du quotidien La Voix du Nord.

"Il a été découvert blessé à l'occasion d'une patrouille de police", jeudi matin vers 7h au niveau d'un rond point, dans cette zone d'activités où stationnent les poids lourds en partance pour l'Angleterre, a-t-il précisé. "Un attroupement de migrants était formé autour de lui".

Une enquête ouverte

Transporté au centre hospitalier dans un état grave, il est décédé vers 16h. "La cause exacte du décès n'est pour l'instant pas déterminée, mais la zone est connue pour être un lieu où les migrants cherchent à entrer dans les camions", a poursuivi le procureur.

Une enquête a été ouverte en "recherche des causes de la mort", et "une autopsie et des investigations" seront menées pour éclairer les circonstances du drame.

Fin septembre, un mineur soudanais était déjà mort à Marck (Pas-de-Calais), commune limitrophe de Calais, en tentant de monter dans un semi-remorque aux alentours de 5h du matin.

Près de cinq ans après le démantèlement de la "jungle" de Calais, des centaines de migrants sont toujours présents à Calais et sur le littoral du nord de la France, dont de nombreuses familles, dans l'espoir de passer en Angleterre.

Face au verrouillage toujours plus fort des accès aux ferries et à l'Eurotunnel, les tentatives de traversées par la mer se sont fortement développées à partir de fin 2018, mais certains migrants, notamment les plus désargentés, continuent à tenter le passage à bord des camions.

S. B. avec AFP