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Calais: le gouvernement lance un "comité" de dialogue sur les migrants

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Le comité doit permettre d'améliorer le dialogue avec les acteurs locaux et de renforcer la prise en charge des migrants dans la ville.

Un "comité" qui réunit associations et services de l'État a été mis en place pour "améliorer le dialogue" avec les acteurs locaux et renforcer la prise en charge des migrants à Calais, a annoncé ce mardi la ministre déléguée Marlène Schiappa.

"Améliorer le dialogue" avec les associations

Le gouvernement tente de déminer depuis plusieurs semaines la situation à Calais, ville-frontière avec le Royaume-Uni où des militants associatifs observent depuis 30 jours une grève de la faim pour réclamer notamment un moratoire sur les démantèlements de campements en période hivernale.

"Pour améliorer le dialogue entre l'ensemble des partenaires associatifs et les services de l'État, un comité qui les réunit est mis en place et va se réunir au moins une fois par mois", a déclaré devant l'Assemblée nationale la ministre déléguée, chargée notamment des questions d'asile et d'intégration.

Interpellée sur la situation à Calais lors des questions au gouvernement, Marlène Schiappa a rappelé que le ministère de l'Intérieur avait mandaté fin octobre un médiateur, le directeur général de l'Ofii (Office français de l'immigration et de l'intégration) Didier Leschi, pour tenter de trouver une sortie de crise. Didier Leschi doit piloter le comité qui a pour but, selon Marlène Schiappa, de "coordonner l'action sur le terrain".

Une première réunion ce mercredi

La première de ces réunions se tiendra mercredi, a confirmé à l'AFP Didier Leschi, soulignant que la création du comité "correspond à la revendication d'un dialogue" avec l'Etat, de la part des associations.

La semaine dernière, le médiateur a annoncé aux acteurs locaux et aux grévistes (dont un a mis fin à son action) que les opérations de mise à l'abri se feraient désormais sans effet de "surprise", et que les exilés seraient prévenus en amont notamment pour pouvoir récupérer leurs effets personnels. Des places d'hébergement seront systématiquement proposées, en dehors de Calais.

"Non, l'État ne perd pas le contrôle de la situation à Calais", a encore affirmé devant l'Assemblée Marlène Schiappa, en réponse à la question d'un député LR.

En cinq ans, a-t-elle insisté, "le nombre de migrants a été divisé par quinze" à Calais, tandis que "le nombre d'intrusions dans le port et le tunnel ont diminué de 90%".

G.H. avec AFP