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Violences urbaines: les conséquences du couvre-feu dans les villes du Nord

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Bars fermés plus tôt, journées écourtées...Les villes du Nord comme Marcq-en-Baroeul, Croix ou encore Tourcoing s'adaptent aux couvre-feux imposés dans leur commune pour éviter de nouveaux débordements.

Chaque jour de nouvelles villes du Nord adoptent des couvre-feux afin d'éviter des débordements supplémentaires. Débordements qui ont débuté en début de semaine, après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un tir policier, lors d'un contrôle routier à Nanterre.

Depuis ce vendredi et ce samedi, les communes de Lille, Roubaix, Tourcoing, Marcq-en-Baroeul, Croix, Hem, Wattrelos, Comines, Denain, Halluin et Douchy-les-Mines sont sous le coup d'un couvre-feu au moins jusqu'à lundi. Les couvre-feux débutent à 20 heures, 21 heures ou 22 heures et concernent tous les habitants ou seulement les mineurs, selon les communes.

Des contraintes qui demandent beaucoup d'organisation aux habitants de ces communes déjà privées de transports en commun à partir de 21 heures.

Une mesure que les habitants de ces communes comprennent tout à fait. Certains parlent même de "bonne idée", d'autres réclament que l'idée aurait dû "être appliquée avant" ou encore estiment qu'il n'y a pas "d'autres alternatives". Si la mesure est contraignante pour les habitants, elle l'est encore plus pour certains corps de métiers et particulièrement les restaurateurs.

Éviter aux casseurs "de se préparer"

Pour Alexandre Rouvoy, gérant d'un établissement à Roubaix, ce couvre feu n'est pas "économiquement une bonne nouvelle". Il s'arrête de prendre des réservations vers 20h pour que le restaurant ferme ses portes à 21 heures. Pour lui, cela signifie "presque un service en moins le soir".

Si dans la plupart des villes, le couvre-feu concerné est fixé pour 21 heures, d'autres villes l'impose encore plus tôt. À Comines, le maire Eric Vanstaen a par exemple choisi de l'avancer à 19 heures. Une mesure qui "évite aux casseurs de se préparer" selon lui, alors que les violences débutent généralement "entre 22 et 23h" sur sa commune.

Toute personne ne respectant pas l'arrêté s'expose à une amende fixée entre 35 et 150 euros.

Lucas Labaere avec L.K