Valenciennes: une mère condamnée à cinq ans de prison pour des viols répétés sur ses deux bébés

Justice (Photo d'illustration) - AFP
La mère a tenté d'expliquer qu'elle commettait des viols sur ses fils car forcée par son mari. Devant le tribunal correctionnel de Valenciennes (Nord) ce jeudi 18 janvier, cette habitante de Denais a toutefois été reconnue coupable des faits qui lui étaient reprochés, des faits commis entre 2017 et 2022 à Beuvrages et Anzin sur ses deux garçons nés en 2016 et 2018, raconte La Voix du Nord.
"Mon mari me forçait à faire des attouchements, sinon il me tapait", a t-elle déclaré à la barre.
Devant les magistrats, elle a expliqué qu'elle agissait de la sorte au moins une fois par semaine pour "calmer" ses fils, jusqu'à ce qu'ils soient placés en 2019, la protection de l'enfance ayant fait état d'un "climat de violence". Elle a par la suite commis un nouveau viol lors d'un droit de visite à ses enfants, alors que l'encadrante de la rencontre s'était brièvement absentée. Sans présenter de réelles justifications, elle évoque des "pulsions".
Un troisième enfant en septembre
Les viols ont été signalés par des tiers en lien avec les familles, avant d'être confirmés aux autorités grâce aux témoignages des petites victimes. En 2022, le père des victimes, qui commettait des violences physiques et sexuelles à l'encontre de son épouse, s'est suicidé. Placée sous contrôle judiciaire, la mère a eu un troisième enfant en septembre avec son nouveau compagnon, une petite fille qui a été placée dès sa naissance.
La procureure de Valenciennes a requis six ans d'emprisonnement, le retrait de l'autorité parentale et un suivi sociojudiciaire. La mère a finalement été condamnée à cinq ans de prison, 10 ans de suivi sociojudiciaire et s'est vue retirer l'autorité parentale sur ses trois enfants.
Décrite par son avocat comme "sous emprise" de son mari, la mère a grandi dans une famille violente au sein de laquelle son père battait et violait ses sœurs. Il rappelle également que l'expert chargé des analyses psychiatriques a établi que la mère souffrait de "carences à tous les niveaux" et un "QI en dessous de la moyenne".