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Valenciennes: deux soeurs jugées en août pour des injections illégales de botox

Les injections sont pour l'essentiel des piqûres d'acide hyaluronique - un gel qui donne du volume - ou de toxine botulique, vulgarisée sous le nom de Botox, qui détend les muscles

Les injections sont pour l'essentiel des piqûres d'acide hyaluronique - un gel qui donne du volume - ou de toxine botulique, vulgarisée sous le nom de Botox, qui détend les muscles - WIN MCNAMEE © 2019 AFP

Deux soeurs seront jugées le 17 août à Valenciennes après s'être livrées illégalement à des injections de botox des centaines de clients, dont les bénéfices sont estimés à plus de 120.000 euros, a indiqué mercredi la gendarmerie nationale.

A l'issue d'une enquête de la section de recherche de Lille, deux femmes seront jugées à la mi-août après avoir prodigué des injections illégales d'acide hyaluronique et de botox sur des centaines de clients, dont 26 victimes recencées.

Arrêtées le 12 juillet dernier, les deux soeurs avaient "deux comptes Instagram et Snapchat particulièrement actifs", où la propriétaire se présentait comme "Doctor Lougayne". Les deux femmes organisaient des "sessions d'injections" dans "toute la France, dans des appartements ou des salons d'esthétiques loués pour l'occasion ou même à domicile".

Des bénéfices évalués à 120.000 euros

L'enquête permet "de confirmer les pratiques illégales de la "pseudo-docteur", aidée par sa soeur et d'identifier plusieurs centaines de clients pour des bénéfices estimés à plus de 120.000 euros", selon le communiqué de la gendarmerie nationale.

En mai, les deux femmes sont arrêtées une première fois à Valenciennes après des "des injections sur plusieurs clientes, pour des tarifs allant de 200 à 400 euros". Sur les lieux, les enquêteurs mettent la main sur "une centaine de seringues et de fioles d'acide hyaluronique et de botox, pour la plupart d'origine étrangère", dont certaines sont périmées, poursuit la gendarmerie.

Des taux de bactéries 50 fois supérieurs aux seuils autorisés

Lors de la perquisition au domicile des deux femmes, les enquêteurs saisissent "plus de 14.000 euros en liquide", deux véhicules haut-de-gamme et des objets de luxe.

Malgré ces saisies importantes, les deux suspectes sont laissées libres, le temps de diffuser un appel à victimes et d'analyser les produits, dans lesquels est détecté un taux de bactéries jusqu'à "cinquante fois supérieur aux seuils maximum autorisés".

Le 12 juillet, elles sont à nouveau placées en garde à vue pour "exercice illégal de la profession de médecin", "escroquerie" et "mise en danger de la vie d'autrui", selon le communiqué.

L'une a été placée en détention provisoire et l'autre sous contrôle judiciaire en attendant le procès.

Yassine Bnou Marzouk avec AFP