Pas-de-Calais: Tadao veut devenir "le plus grand réseau de transport public" gratuit de France en 2026

Dès 2026, les usagers du réseau Tadao ne paieront plus le bus dans 150 communes de l'agglomération de Lens-Liévin, Hénin-Carvin et Béthune-Bruay. La décision a été votée par les élus d'Artois Mobiliés.

Pas de voitures dans le bassin minier, mais des transports en commun gratuits. Dès 2026, les usagers du réseau Tadao ne paieront plus le bus dans 150 communes de l'agglomération de Lens-Liévin, Hénin-Carvin et Béthune-Bruay. Cette décision a été validée mardi 25 juin par les élus d'Artois Mobilités.

"Les élus d’Artois Mobilités ont voté cet après-midi, lors du comité syndical, la gratuité complète du réseau TADAO à partir du 1er janvier 2026. Ce sont donc près de 650.000 habitants qui vont pouvoir circuler gratuitement sur un territoire de près de 1.000 km²", est-il précisé sur le site d'Artois Mobilités.

"Le plus grand réseau de transport public en France"

Avec cette mesure, les élus espèrent notamment diminuer le nombre de véhicules personnels sur les routes et donc réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer le pouvoir d'achat des habitants du territoire.

"Artois Mobilités devient de ce fait le plus grand réseau de transport public en France à proposer la gratuité totale", affirme l'organisme, qui espère "logiquement encourager les quelque 650.000 habitants du territoire à une utilisation accrue des transports en commun qui mécaniquement devrait réduire la congestion routière et améliorer la qualité de l’air".

Les élus d'Artois Mobilités précisent qu'ils travaillent "dès à présent" sur la prise en charge des abonnements par les agglomérations respectives.

Dans le Dunkerquois, les bus sont devenus gratuits en 2018. En 2023, 75.000 personnes prennaient le bus, dont beaucoup d’automobilistes qui ont changé leurs habitudes depuis la gratuité des transports. Selon une étude menée par une association, 28% des usagers ont opté pour le bus pour faire des économies et 66% saluent la fiabilité du réseau.

Solenne Bertrand