BFM Lille
Grand Lille

Pas-de-Calais: la traque au "grand félin" continue, une pétition conteste le droit d'abattre l'animal

placeholder video
Le préfet du Pas-de-Calais a autorisé les "tirs de prélèvement" dans le cadre de la recherche d'un "grand félin" dans le Pas-de-Calais. Une pétition contestant cette décision a récolté plus de 13.000 signatures.

Un animal toujours non identifié. Il a été repéré ce week-end, notamment à Bouret-sur-Canche près de Frévent dans le Pas-de-Calais. Mais le "grand félin", recherché depuis mercredi, n'a pas encore été retrouvé. Pourtant depuis que l'animal a été repéré à plusieurs reprises à Auxi-le-Château et Frévent, d'importants moyens ont été déployés et des hélicoptères survolent les communes des alentours.

La bête n'a toujours pas été identifiée par les autorités, il pourrait s'agir d'un "grand félin" d'après les traces retrouvées.

"La divagation d'un tel animal peut s'avérer dangereuse pour les populations situées aux alentours. (...) Les services de l'Etat ne disposent pas de renseignements sur son âge, son comportement et son rapport aux personnes", a expliqué la préfecture dans un communiqué.

Le droit de l'abattre accordé

Face au danger que pourrait représenter l'animal pour les habitants des environs, le préfet du Pas-de-Calais Louis Le Franc a autorisé par arrêté vendredi et jusqu'au 29 octobre, "des opérations de tirs de prélèvement simple d'un animal pouvant être un grand félin ou un fauve, mâle ou femelle". L'objectif reste que l'animal soit capturé vivant et au plus vite.

"Tout le monde aime les animaux, tout le monde aimerait bien évidement (ndlr, qu'il soit capturé vivant). Mais si il y a un risque pour la sécurité publique, les services de l'Etat doivent penser à la sécurité de la population également", souligne Jérémie Marion, responsable du service animalier Opale capture environnement, à BFM Lille.

Mais cette décision du préfet n'est pas vue d'un bon oeil par tous.

Des pétitions en ligne

Depuis vendredi, plusieurs pétitions ont vu le jour, demandant que l'animal soit bel et bien capturé vivant. "Justice et respect pour le puma Auxilois" sur Change.org a déjà récolté plus de 13.000 signatures.

"Nous ne savons pas encore comment se terminera cette histoire, mais il est certain que si ce dernier est mis à mort malgré le fait qu’il n’y ait eu aucune attaque quelconque, le préfet devra rendre des comptes auprès des associations protectrices des animaux", peut-on lire sur la pétition "Justice et respect pour la puma Auxilois".

Face à cette grogne, la préfecture, contactée par France 3 Hauts-de-France, justifie son choix en assurant qu'il est "impossible d'endormir cet animal".

"Selon le vétérinaire, il faut pouvoir lui loger une seringue hypodermique, ça implique un tir à 20 mètres maximum de l'animal. Personne ne sait faire ça sur un fauve dont on ne connaît pas le tempérament, et évidemment ça ne nous semble pas raisonnable", ont expliqué les services de la préfecture à France 3.

Pour l'instant, les autorités ignorent toujours d'où vient ce félin et à qui il appartient. Une fois capturé, il faudra le déterminer pour savoir si il est arrivé illégalement ou non sur le territoire français.

Marine Langlois