"On restera mobilisés jusqu'à la fin": six nouveaux pompiers nordistes engagés en Ukraine

Le Nord-Pas-de-Calais encore et toujours engagé en Ukraine. Ce dimanche, six pompiers français ont été envoyés dans le pays en guerre avec la Russie, avec le GSCF (Groupe de secours catastrophe français) afin d'acheminer du matériel et venir en aide aux secours sur place.
C'est la douzième fois que le groupe mène une mission en Ukraine. "Nous sommes en contact régulièrement avec les sapeurs-pompiers du pays", explique Thierry Velu, fondateur du GSCF, sur BFM Grand Lille.
"Ils avaient besoin de matériels complémentaires", continue-t-il, "notamment des groupes électrogènes, des motopompes, des cuissardes, des bottes et des citernes urgemment à la suite de la rupture du barrage."
Les Français sont arrivés à Lviv, à 70 kilomètres de la frontière polonaise. Le matériel est ensuite envoyé au cœur des zones de conflit ou sur les lieux de catastrophes. Une mission de quatre à cinq jours pour les sapeurs-pompiers, avant leur retour en France.
"On ne met pas en danger nos équipes"
Cette méthode permet de garantir une meilleure sécurité des pompiers du GSCF. "Ils ne vont pas sur place parce qu'actuellement les dernières images que nous avons eues nous montrent des secours qui sont pris pour cible par les Russes", précise le fondateur de l'ONG. "Donc on ne met pas en danger nos équipes."
L'Ukraine reste toutefois un pays en guerre, et la sécurité des sapeurs-pompiers français ne peut pas être garantie à 100%, comme le raconte Thierry Velu.
"Hier [mardi, ndlr], nos collègues ont mal dormi parce qu'il y a eu plusieurs alertes. Même sur Lviv, les sirènes ont sonné à 4 heures et 6 heures du matin. C'est toujours un peu frustrant pour nos équipes qui ne sont pas habituées à ce type d'opérations dans des zones de conflit."
Ces missions, vitales et primordiales pour la population ukrainienne, sont aussi un moyen de récolter de nouvelles informations sur les besoins urgents des secours sur place. "On restera mobilisés jusqu'à la fin du conflit", promet Thierry Velu sur BFM Grand Lille.
Pour continuer ses actions, le GSCF, qui est une organisation à but non-lucratif, a également besoin de dons. L'ONG appelle à ne pas "s'habituer" à la guerre et à continuer d'aider la population ukrainienne.
Du nouveau matériel complémentaire nécessaire pour les autorités locales devrait quant à lui être acheminé "dans les prochaines semaines".