BFM Lille
Grand Lille

"On nous a mis dehors": un garage automobile de Marly ferme subitement ses portes pour risque d'effondrement

placeholder video
Le garage "Pneus du stade" a fermé le 17 avril à la suite d'un arrêté pris par la mairie. Des riverains avaient effectué un signalement en raison de la présence de fissures sur la structure.

A Marly (Nord), le garage automobile "Pneus du stade" a soudainement été contraint de fermer ses portes le jeudi 17 avril. Cette décision surprend, car elle fait suite à un arrêté de la mairie pris en raison d'un risque d'effondrement.

La situation reste encore floue pour les employés du garage, mais le propriétaire dans cette entreprise spécialisée dans les pneumatiques est sous le choc.

"Ils ont fermé le bâtiment du jour au lendemain sans nous prévenir et nous ont mis dehors", explique Olivier Dhinaut, dirigeant du garage. "Derrière, il y a des pères de famille, des employés, sans aucune solution apportée", déplore-t-il à BFM Grand Lille.

Au lendemain de la fermeture du garage, les clients continuent à affluer pour faire réparer leur véhicule. Face à la devanture, tous sont très surpris de voir des blocs de béton et des grilles qui condamnent l'accès à ce bâtiment.

"Je suis venue pour prendre rendez-vous pour faire mon parallélisme… Je vais attendre qu'ils rouvrent, car je n'irai pas ailleurs", confie une cliente fidèle.

"En tant que locataire, on ne peut pas être expulsé comme ça du jour au lendemain. Ce n'est pas possible", avance un autre.

"J'ai commandé des pneus la semaine dernière, donc je vais voir avec le patron s'il peut me rembourser", confie un automobiliste.

Une expertise "sans appel"

Au début du mois d'avril, un signalement a été effectué par des riverains et mentionnait de grosses fissures sur le bâtiment. De quoi interpeller la mairie de Marly, propriétaire du site, qui mandate alors une expertise. Le rapport pointe des déformations de la structure et des chutes de parpaing.

"Les conclusions du rapport sont sans appel. Si on ne fait rien, c'est de la responsabilité pénale du maire et, quand on est élu, on ne peut pas vivre avec l'idée que des gens sont morts à cause de vous", avance Céline Plateel, première adjointe en charge de l'urbanisme et des travaux.

Une nouvelle expertise a été demandée par la municipalité. Elle permettra de déterminer si le bâtiment peut être réhabilité ou s'il doit être détruit.

Livia Santana avec Mélanie Hennebique