"On est maintenant de vrais Lillois": deux réfugiés afghans témoignent un an après leur arrivée

Un an après leur arrivée à Lille, BFM Grand Lille est allée à la rencontre de deux réfugiés Afghans.L'été dernier, ils avaient quitté leur pays dans la précipitation après l'arrivé des talibans au pouvoir.

Il y a un an jour pour jour, les premiers Afghans sont arrivés à Lille, fuyant leur pays après la prise de pouvoir des talibans. Shabirahmed et Zaiom faisaient partie d'eux. Un an plus tard, ils racontent leur parcours à BFM Grand Lille. Tous deux vont intégrer un cursus universitaire en septembre.

Les deux cousins de 21 et 26 ans ont quitté Kaboul dans la précipitation. Trois jours plus tard, ils arrivaient avec leur famille dans la région. Aujourd’hui, ils sont reconnaissant de l’accueil des Lillois.

"Je me sens très bien, parce qu'on est dans un pays sécurisé, où les gens sont sympas", explique Shabirahmed. "J'ai trouvé beaucoup d'amis français (...) ils sont tous gentils", constate ce dernier, au micro de BFM Grand Lille.

Supporters du Losc

L’exil, seule solution pour garantir leur sécurité, n’est pas facile au quotidien pour Zaiom, qui pense souvent à ses amis restés au pays.

"En Afghanistan, la situation est compliquée pour les gens, essentiellement pour les femmes et les adolescents", insiste le jeune homme. En y repensant, il se sent parfois mal de se savoir dans la ville du Nord, en sécurité.

Mais si demain les talibans quittent le pouvoir en Afghanistan, les deux jeunes hommes ne pensent pas repartir. "Je ne veux pas recommencer à zéro", détaille Shabirahmed. "Je préfère être un Lillois", sourit le jeune homme.

Les cousins ont même récemment assisté à leur premier match du Losc. "On est maintenant de vrais Lillois", sourit Shabirahmed.

85 réfugiés afghans à Lille

Au total, la ville de Lille accueille 85 réfugiés afghans. Toujours à leurs côtés, la mairie poursuit son soutien notamment vis-à-vis des démarches administratives.

"Les enfants vont incroyablement bien, parlent français couramment, ont des amis", assure Stephan Kutniak.

Les artistes ont pu recommencer à retravailler. "Pour les autres", ils apprennent le français. "Ils sont aujourd'hui très investis, ils ont envie d'être inséré dans la vie lilloise" et participent aux évènements locaux, se félicite l'élu.

Elise Dherbomez et Alicia Foricher