Nord: un adolescent multiplie les faux appels d'alerte aux pompiers et tente de leur uriner dessus

Les pompiers du Nord. - BFM Grand Lille
"Mobiliser les secours n'est pas un jeu." Les sapeurs-pompiers du Nord l'ont martelé à travers un message ferme publié sur leur compte Twitter ce vendredi.
Un rappel nécessaire, alors que les secours départementaux ont été sollicités pour quatre fausses alertes en l'espace d'une semaine. Elles émanent d'un Cambrésien de 13 ans, identifié et entendu par les forces de l'ordre.
Les sapeurs-pompiers du Nord ont déposé à son encontre une plainte pour divulgation d'information fausse afin de faire croire à une destruction dangereuse et pour divulgation d'information fausse de sinistre de nature à provoquer l'intervention des secours. Il sera convoqué lundi devant le tribunal pour enfants.
Jets de bouteille et de chaussures
La première fausse alerte date du 28 mars. Il est 22h54 lorsque les sapeurs-pompiers sont appelés pour une demande de secours à personne. Un véhicule est mobilisé pour cette alerte, qui se révélera fausse.
25 minutes plus tard, le jeune homme sollicite à nouveau les secours pour un départ de feu dans une habitation. Bilan: deux fourgons, un véhicule infirmier, un chef de groupe et un véhicule font le déplacement pour rien.
Les appels malveillants reprennent le 5 avril. Il est 19h51. L'intervention des secours est requise pour maîtriser un départ de feu dans une habitation. Sont mobilisés cette fois deux fourgons, un véhicule infirmier, un chef de groupe et une échelle.
Rebelote 40 minutes plus tard. Le jeune homme contacte les sapeurs-pompiers pour qu'ils viennent porter secours à une personne. Un véhicule fait le déplacement.
Une facture estimée à 2061 euros
À leur arrivée, les secours font cette fois l'objet d'un jet de bouteille. Le suspect ne s'arrête pas là et tente de les atteindre avec des chaussures, avant d'uriner en leur direction (mais sans les atteindre) depuis le premier étage.
Au total, la facture pour ces fausses alertes est chiffrée par les sapeurs-pompiers à 2061 euros. Le préjudice humain et matériel n'a pas été établi. Mais il faut ajouter que les secours déployés en vain n'ont pas pu porter assistance à des personnes véritablement en détresse.
L'adolescent suspecté des faits encourt jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende pour ces appels malveillants "réitérés" et "destinés à nuire".