Nord: les salariés des sites de Valdunes mettent fin à leur grève

Les salariés de Valdunes avaient lancé un mouvement de grève illimitée pour protester contre la décision de leur direction de ne plus injecter d'argent. - BFM Grand Lille
Ils ont repris le travail. Alors que la grève se poursuivait depuis le 4 mai dernier, les salariés de Valdunes ont voté la fin du mouvement ce lundi. Ils protestaient contre l'annonce par MA Steel, unique actionnaire du dernier fabricant français de roues et essieux de trains, qui avait indiqué qu'il "n'injecterait plus d'argent" dans l'entreprise.
Les salariés des deux sites, de Leffrinckoucke et Trith-Saint-Léger, ont obtenu le paiement de leurs jours de grève mais également une prime de 1050 euros, qui sera versée à chacun d'entre eux. Malgré tout, certains salariés s'inquiètent toujours de la suite des évènements et craignent une éventuelle fermeture.
"C'est l'avenir, maintenant, qui se joue. Là, on a réglé ce qu'il s'est passé ces dernières semaines. On s'est fait entendre. On s'est fait comprendre, en tout cas je l'espère. Mais beaucoup de questions restent encore en suspens, surtout sur l'avenir du site, notamment celui de Dunkerque. Nous n'avons aucune information concernant les repreneurs", confie Corinne, salariée de Valdunes, au micro de BFM Grand Lille
"Tout le monde se bat"
Le groupe industriel chinois MA Steel avait été choisi en 2014 par le tribunal de commerce de Valenciennes pour la reprise des activités de Valdunes, alors en redressement judiciaire. 345 emplois sont aujourd'hui à nouveau menacé.
Interrogé par BFMTV, le ministre délégué à l'industrie, Roland Lescure a demandé à poursuivre l'activité, "de manière à avoir le temps de chercher et de trouver un repreneur qui connaît le métier. Un arrêt du jour au lendemain serait totalement inacceptable mais le travail ne fait malheureusement que commencer, ça peut prendre du temps".
"Il y a beaucoup d'interventions politiques aujourd'hui. Parler de Valdunes, ne serait-ce qu'à l'Assemblée nationale, ça m'a paru extraterrestre. Je pense que tout le monde se bat pour faire vivre Valdunes, ce qui est assez positif", veut croire Maurice, salarié de l'entreprise.