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Nord: le gel cause des pertes importantes pour les producteurs de pommes de terre

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Après les fortes pluies, les températures très basses sont venues geler les sols. Pour les producteurs de pommes de terre, il est alors compliqué de récolter sur une terre qui a durci. Cela représente des dommages importants pour ces agriculteurs.

Impossible de récolter les pommes de terre dans un champ aussi dur que la pierre. Dans le Nord, les producteurs n'en finissent pas de subir les conséquences climatiques. Après les fortes pluies, c'est désormais au tour du froid de faire son apparition. Mais cela perturbe leur récolte.

"C'est de l'eau qui vient des champs d'à côté, ça ruisselle", constate Olivier Savary, producteur de pommes de terre à Steenvoorde. Et dans ces rigoles d'évacuation, l'eau de pluie a gelé, car ici les températures sont descendues brusquement.

"D'habitude les températures baissent doucement (...) il gèle du -1, -2 pendant deux jours et puis après ça monte. Mais là on a directement eu du -6", s'étonne le producteur au micro de BFMTV.

La totalité de sa production perdue

Des dommages sont estimés à 700 tonnes, soit la totalité de sa production cette saison. Les conditions météorologiques de cette année sont la principale cause de ses pertes. "Cette année il a commencé à pleuvoir au 18 octobre et puis ça ne s'est plus arrêté", explique Olivier Savary, en montrant à la caméra une de ses pommes de terre gorgée d'eau.

C'est la première fois pour Olivier, qu'il ne récoltera rien. "C'est la météo... C'est tout, c'est comme ça", poursuit le producteur.

Des saisons déréglées?

Un peu plus loin à Deûlémont, malgré le gel sur son champ, Eric Hemelsdael eu de la chance. Cette année il a pu récolter 85% de ses pommes de terre mais le changement climatique l'inquiète.

"On a des épisodes climatiques qu'on n'a jamais connus. On s'est pris 100mm d'eau le 20 juin. Si on prend 2022, c'était une année très sèche, on n'a jamais vu la pluie arriver", se souvient le producteur.

Une situation qui pourrait se compliquer la semaine prochaine avec l'arrivée potentielle de la neige.

Pierre-Henri Holderbaum, Pauline Delevoye et Alicia Foricher