BFM Lille
Grand Lille

Nord: deux mineurs s'évadent en sciant leurs barreaux à Quiévrechain

Un badge de la police sur une veste (illustration)

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP

Les deux jeunes mineurs se sont évadés dans la nuit de dimanche à lundi, aux alentours de 3 heures du matin.

Deux jeunes mineurs non accompagnés se sont évadés de l'établissement pénitentiaire pour mineurs de Quiévrechain (Nord) dans la nuit de dimanche à lundi, aux alentours de 3 heures du matin, a appris BFM Grand Lille auprès d'une source proche du dossier.

Selon nos informations, les jeunes âgés de 17 ans -l'un accusé de viol sous la menace d'une arme et l'autre suspecté de meurtre- ont scié leurs barreaux pour s'enfuir. Ils se trouvaient dans deux cellules individuelles voisines. Leur évasion a été constatée quelques heures après les faits.

Partis en direction de la Belgique

Selon une source syndicale de l'Ufap interrogée par l'AFP, les détenus, après avoir scié leurs barreaux, auraient "tressé leurs draps pour escalader la toiture et descendre de l'autre côté" alors "qu'un véhicule les attendait à l'extérieur".

"La plaque d'immatriculation a été relevée par la vidéosurveillance de la ville et ils sont partis direction la Belgique toute proche de l'établissement", a ajouté cette source.

"On a fait constater il y a plus d'un an que les jeunes pouvaient essayer de couper les barreaux avec les fourchettes et les couteaux avec lesquels ils mangeaient", a affirmé à l'AFP Guy Ryckewaert, 1er surveillant à Quiévrechain et délégué syndical Ufap-Unsa.

"L'administration pénitentiaire prend les établissements pour mineurs pour de petits établissements avec des personnes de faible catégorie pénale alors qu'on a, malheureusement pour nous, des terroristes. On n'a pas de mirador, pas de protection électrifiée, alors qu'on commence à avoir des jeunes avec des gros pedigrees", a-t-il regretté.

Pour le syndicat FO Justice, ces évasions sont le résultat "d'un cocktail explosif comprenant le manque d'effectifs en personnel", "le surmenage des agents", et "le placement de détenus inappropriés dans cet établissement", selon un communiqué sur son site internet.

Vincent Vieillard et AFP, avec Juliette Vignaud