Métropole lilloise: plusieurs soirées Halloween annulées pour des raisons de sécurité

Les fantômes au placard. Plusieurs communes de la métropole européenne de Lille ont décidé d'annuler ou de limiter leurs soirées d'Halloween pour des raisons d'organisation et de sécurité, après le déclenchement de l'alerte "urgence attentat" en France.
À Cassel, Wattrelos ou encore Wervicq-Sud, les clowns et les zombies affamés ne seront donc pas de sortie. Pourtant, tout était prêt à accueillir les férus d'horreur.
Les animateurs déçus
Masques sanglants, costumes de sorcières ou encore maquillage et accessoires étaient d'ores et déjà stockés dans le bureau de Mathieu Da Silva, responsable du lieu d'accueil et de loisirs MPT Mousseire à Wattrelos.
2.000 personnes auraient dû découvrir la Maison de l'horreur le 31 octobre. Une expérience immersive aux frissons garantis, où les visiteurs se font surprendre par des acteurs grimés. Après concertation avec la mairie, l'événement ne sera pas complètement annulé, mais drastiquement restreint.
"C'est de l'investissement des animateurs, et des jeunes, donc c'est un petit coup d'arrêt", se désole Mathieu Da Silva. "Mais on comprend, on a conscience de ce qu'il se passe", tient-il tout de même à préciser, sans cacher sa déception.
Finalement, seuls les jeunes des structures municipales pourront s'inscrire à la soirée, soit une centaine de personnes seulement.
"Je suis le premier peiné"
Vingt kilomètres plus loin, le château Dalle-Dumont de Wervicq-Sud devait lui aussi entamer une monstrueuse transformation. Toiles d'araignées au plafond, citrouilles sur les meubles ou encore squelettes sur le canapé... Mais l'horreur n'aura pas lieu: l'entièreté de l'événement a été annulée. "On n'a pas d'autres solutions", explique le maire de Wervicq-Sud David Heiremans.
"Aujourd'hui, on ne peut pas mettre cet événement sous bulle et on ne peut pas empêcher un déséquilibré de rentrer. Je suis le premier peiné et en colère de cette situation."
La soirée Halloween était organisée par la municipalité et Wervicq'Even, avec la participation des associations wervicquoises. Plusieurs milliers de personnes étaient attendues sur place. "On ne peut pas se permettre de mettre en péril la vie de 5.000 personnes", continue l'édile.
"Je n'ai pas envie de me réveiller tous les matins avec sur la conscience la mort de dizaines de personnes juste pour faire la fête."
Les élus se tournent désormais vers les festivités de fin d'année. Les maires des différentes communes concernés espèrent maintenir les célébrations de Noël, mais réfléchissent déjà à des alternatives plus sécurisées.