Métro lillois: le Conseil d'État rejette un pourvoi de la MEL face aux retards d'Alstom

Le Conseil d'État a rejeté ce mardi 21 mai le pourvoi de la Métropole européenne de Lille (Mel) qui exigeait d'Alstom plusieurs mesures pour pallier les conséquences de ses retards dans le chantier de modernisation de la ligne 1 du métro.
La haute juridiction a estimé dans sa décision que le pourvoi de l'institution locale n'était "pas admis".
La MEL avait saisi le tribunal administratif de Lille en novembre, réclamant à Alstom, retenu en 2012 pour ce chantier à 266 millions d'euros, des mesures pour prévenir toute interruption du métro en 2025.
Dans une ordonnance rendue le 25 janvier, le tribunal administratif de Lille avait rejeté les demandes de la Mel qui avait alors saisi le Conseil d'État.
27 nouvelles rames et huit ans de retard
Ce marché, dont la livraison était initialement prévue en 2016 et qui a déjà donné lieu à plusieurs contentieux entre la Mel et la société Alstom, porte sur l'implantation d'un nouveau pilote automatique et l'acquisition de 27 rames de 52 mètres, deux fois plus longues que celles actuellement en service.
Or ces 27 nouvelles rames, destinées à la première des deux lignes du réseau lillois, doivent selon la Mel permettre de redéployer certaines rames actuelles de la ligne 1 sur la ligne 2, dont une partie du parc sera obsolète à partir d'août 2025.
Mais les seules obligations contractuelles de la société Alstom consistent dans la livraison des nouvelles rames et ne s'appliquent donc qu'à la seule ligne 1 du métro, les conditions de fonctionnement de la ligne 2 ne relevant pas de sa responsabilité, avait expliqué le tribunal administratif.
Contactée, la Métropole européenne de Lille n'a pas souhaité réagir. L'entreprise assurait en janvier que le projet se trouvait dans sa dernière phase avant sa mise en service, sans précision sur le calendrier.