Métro à Lille: la délégation écologiste demande l'indemnisation des usagers

La Métropole européenne de Lille expérimente un purificateur d'air dans le métro - BFM Lille
"Nous demandons un remboursement de tout ou partie des abonnements", a déclaré la délégation écologiste dans un courrier adressé ce lundi au président de la Métropole Européenne de Lille, Damien Castelain.
"Depuis cet été et suite à la 'découverte' d’amiante sur les rames du métro, la qualité des services fournis par Ilévia/Kéolis n’a cessé de se dégrader. La ligne 2 est particulièrement impactée mais par ricochet, c’est l’ensemble des flux sur le réseau du métro qui est perturbé", dénonce la délégation écologiste.
Face à cela, Franck Garçon, directeur général d’Ilévia, a annoncé le 5 septembre dernier un retour à la normale sur la ligne 1 à la fin du mois et à la Toussaint sur la ligne 2. Il avait précisé que près d'un quart du parc avait déjà pu être remis en service, soit une fréquence du métro de deux minutes sur la ligne 1 et de deux minutes 50 sur la ligne 2.
"Remboursement depuis le 1er juillet 2024"
Pour autant, rien n'a changé, selon la délégation écologiste. "En cette rentrée 2024, force est de constater qu’utiliser le métro est toujours un parcours du combattant pour bon nombre d’usagers. La colère et l’incompréhension montent. La crise de confiance se renforce. Le silence de la MEL, autorité organisatrice des mobilités sur le périmètre de la MEL, est assourdissant", affirme-t-elle.
Face au refus d'Illévia de faire un geste commercial malgré la pétition des usagers, la délégation écologiste a ainsi appelé dans ce courrier au remboursement des abonnements.
"Monsieur le Président, en tant qu’autorité concédante, nous vous demandons d’interpeller au plus vite Ilévia/Kéolis et de faire valoir toutes les clauses du contrat de concession qui permettent d’indemniser les usagers. Nous demandons, avec les usagers qui ont lancé une pétition, un remboursement de tout ou partie des abonnements depuis le 1er juillet 2024 et le gel de toutes les hausses tarifaires prévues cette année et l’an prochain par Ilévia/Kéolis. C’est à ce prix que le lien de confiance sera retissé entre les usagers et leur réseau de transport", argumente-elle.