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Lille: l'arrêt à la demande généralisé sur les lignes de bus de la Métropole

Des bus du réseau Ilévia, à Lille.

Des bus du réseau Ilévia, à Lille. - BFM LILLE

En expérimentation depuis 2019, ce dispositif est entré en vigueur mardi sur l'ensemble du réseau. Il vise à diminuer le sentiment d'insécurité ressenti par certains usagers, principalement les femmes.

L'expérimentation s'est avérée fructueuse. Après trois ans de tests, d'abord sur la ligne 10 puis la 14 et la Liane 5, Ilévia annonce ce jeudi la généralisation de l'arrêt à la demande sur l'ensemble de son réseau dans la Métropole européenne de Lille.

La mesure est effective depuis mardi. 62% des sondés s'y sont montrés favorables, rapporte la société de transports en commun dans un communiqué.

Ouvert aux personnes seules ou accompagnées d'un mineur

Concrètement, "la descente à la demande s'adresse à toutes les personnes voyageant seules ou accompagnées d'un mineur" après 22 heures. Elle offre la possibilité au conducteur du bus, en cas de demande, de déposer des voyageurs entre les arrêts de la ligne, au plus près de leur domicile.

"A minima, la descente devra être faite à l'arrêt précédant la zone de descente souhaitée et sera soumise à l'appréciation du conducteur", prévient Ilévia. Il "veillera à ce que la descente puisse se faire en toute sécurité."

Promu depuis 2018 par le ministère des Transports, ce dispositif également expérimenté à Nantes, Aix-Marseille ou en région parisienne a pour objectif de "renforcer le sentiment de sécurité des voyageurs -notamment les femmes- en soirée et la nuit dans l'espace public".

Campagne de sensibilisation et formation du personnel

Ces dernières représentent 60% de la clientèle d'Ilévia. Et elles sont "davantage exposées aux outrages et aux violences sexistes et sexuelles".

Néanmoins, rappelle Ilévia par la voix de sa chargée de mobilité inclusive, Héloïse Gerber, "notre mission est de veiller à ce que chaque voyageur, homme ou femme, se sente libre de se déplacer comme il l'entend et sans crainte".

Dans le même temps, la société de transports assure mener des campagnes de sensibilisation en ce sens, former son personnel et organiser des "marches exploratoires", conduites par des groupes de femmes déployées dans les stations de métro pour identifier des éléments à l'origine d'un sentiment d'insécurité.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions