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Lille: environ 2000 personnes ont défilé contre le pass sanitaire

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Alors que le Sénat a adopté texte de loi élargissant l'application du pass sanitaire, de nombreux manifestants ont défilé dans les rues de Lille samedi pour exprimer leur désaccord.

"Le pass sanitaire, on n'en veut pas": environ 2000 personnes, aux profils variés et de tous âges, ont manifesté samedi dans les rues de Lille, scandant "liberté, liberté". "Ni moutons, ni cobayes, soutenons nos soignants", "Ma santé c'est privé", "Liberté j'écris ton nom" , "Le virus, c'est Macron", pouvait-on lire sur des pancartes.

"Nous sommes là pour défendre la liberté, défendre nos acquis que nous sommes en train de perdre. Nous défendons le droit d'avoir le choix. Nous ne sommes pas anti vaccin, mais ce n'est pas un vaccin, c'est une expérimentation, on attend un retour d'expérience et on veut garder le droit du choix", affirme à l'AFP Pascal, aide-soignant en maison d'accueil spécialisée à La Bassée (Nord) vêtu d'une blouse blanche.

Plus loin, Catherine, agent de santé hospitalier en Ehpad à Marcq-en-Baroeul s'inquiète "du manque de recul à long terme" du vaccin. "On m'impose quelque chose et cela me rebute. Je connais plusieurs soignants qui ont eu des effets néfastes après s'être fait vacciner... Si le vaccin devient obligatoire dans les Ehpad, je me mettrai en arrêt", assure-t-elle.

A ses côtés, Virginie, 35 ans, employée à Pole Emploi, s'oppose à la vaccination de son fils de 13 ans. "Si ça devient obligatoire à la rentrée, je le déscolariserai, on n'a pas assez de recul", estime-t-elle.

"Contre le QR code, le flicage"

Nombreux sont ceux qui disent être prêts à renoncer à des activités et plaisirs quotidiens plutôt que de montrer un pass. "De toute façon je n'ai pas les moyens d'aller au restaurant", confie Cécile, 72 ans, retraitée, s'appuyant sur une canne au milieu du cortège.

"Je suis là pour me battre contre la façon dont le gouvernement a procédé pour créer une fracture dans la société. Je suis éducatrice sportive, je n'ai pas envie de dire 'toi tu rentres, toi tu ne rentres pas'", s'alarme cette professeure de judo de 35 ans souhaitant garder l'anonymat, "contre le QR code, le flicage".

"Ce pass sanitaire c'est aussi une atteinte à nos libertés fondamentales, la population ne peut pas être tracée comme ça, partout", s'inquiète Mervyn Hoff, 28 ans, ancien commercial actuellement sans emploi.

A Dunkerque (Nord), environ 450 personnes ont défilé selon la presse locale, 370 selon la préfecture. 700 personnes ont manifesté à Amiens, d'après la préfecture de la Somme.

E.R avec AFP