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La France affirme que l'étudiante gazaouie accusée de propos antisémites "a vocation à quitter le territoire national"

L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille fermé en raison des manifestations de solidarité pro-palestinienne prévues par les étudiants, le 2 mai 2024

L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille fermé en raison des manifestations de solidarité pro-palestinienne prévues par les étudiants, le 2 mai 2024 - Sameer Al-DOUMY © 2019 AFP

La France affirme que l'étudiante gazaouie de Sciences Po Lille accusée de propos antisémites "a vocation à quitter le territoire national".

Une étudiante gazaouie visée par une enquête judiciaire pour "apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité" après des publications violemment antisémites, "a vocation à quitter le territoire national dès que possible", a déclaré jeudi 31 juillet à BFMTV une source diplomatique française.

Des captures d'écran circulant sur les réseaux sociaux montrent qu'un compte - attribué à cette étudiante par des internautes et fermé depuis - a notamment repartagé des messages appelant à tuer des juifs.

Arrivée en France le 11 juillet, la jeune femme avait bénéficié d'une bourse du gouvernement pour pouvoir étudier à l'école d'enseignement supérieur Sciences Po Lille, dans le nord de la France, dans le cadre d'un programme destinés aux étudiants gazaouis créé il y a un an, a précisé cette source.

Enquête interne

Les boursiers "sont sélectionnés sur des critères d'excellence académique et font l'objet de vérifications de sécurité par les services compétents avant leur arrivée en France", selon la même source.

"Le ministre de l'Europe et des affaires étrangères et le ministre de l'Intérieur ont demandé le lancement d'une enquête interne, afin que cette situation ne se reproduise plus", a-t-elle dit.

La destination vers laquelle pourrait être renvoyée l'étudiante n'a pas été précisée.

Enquête pour "apologie du terrorisme

La parquet de Lille a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête pour "apologie du terrorisme, apologie de crime contre l'humanité avec utilisation d'un service de communication au public en ligne".

La jeune femme a été désinscrite mercredi de l'Institut d'études politiques de Lille, où elle devait étudier à partir de septembre, car le contenu de certaines de ses publications "entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille", a par ailleurs indiqué l'établissement.

Plusieurs centaines de personnes - ressortissants français, boursiers, artistes ou chercheurs notamment - ont été évacuées de Gaza par la France depuis le début de la guerre lancée en représailles à l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, selon la source diplomatique.

François Blanchard avec AFP