"J'ai trouvé ma place": un an après avoir quitté l'Ukraine, Alina raconte sa nouvelle vie dans le Nord

En Ukraine, elle était infirmière. À Tourcoing, elle se forme dans la restauration. Un an après le début de l'invasion russe en Ukraine, Alina Kulibaba fait partie des centaines d'Ukrainiens réfugiés dans le Nord de la France.
Elle a quitté son pays le 5 mars 2022 pour aller en Roumanie pendant quelques jours, avant d'arriver à Tourcoing avec sa petite fille le 11 mars. Depuis, elle construit peu à peu sa vie en France.
"Je travaille bien"
Sa fille Maria, 4 ans, est scolarisée et va à la crèche. Alina, elle, suit une formation en alternance pour obtenir son CAP cuisine et service en salle à Hellemmes depuis novembre dernier.
Une expérience enrichissante pour la jeune femme de 27 ans, alliant cours théoriques et travail en restauration au cœur de l'établissement Soho Urban Food à Villeneuve d’Ascq.
"J'aime bien parler avec les clients. Ça fait plaisir, j'aime bien travailler et je vois que ça va, je travaille bien", confie-t-elle -en français- au micro de BFM Grand Lille.
Motivée et volontaire, Alina est appréciée par ceux qui l'accompagnent. "Elle est toujours très agréable, joviale, elle retient les techniques que je lui montre et elle les reproduit très facilement", explique son formateur Jérôme Sacépé.
"On attend juste que l'Ukraine gagne"
Aujourd'hui, Alina habite avec sa fille dans un appartement trouvé par une association, qu'elle loue gratuitement. Une chance pour cette réfugiée.
"Il y a beaucoup d'Ukrainiens qui arrivent et qui sont à l'hôtel, qui habitent avec quelqu'un d'autre. Moi, j'habite juste avec ma fille, et c'est trop bien pour nous."
Bien installée dans les Hauts-de-France, son esprit reste tourné vers l'Ukraine, toujours en conflit avec la Russie. "J'ai trouvé ma place, je suis tranquille. On attend juste que l'Ukraine gagne."
D'après Martine Aubry, 355 réfugiés ukrainiens ont été accueillis à Lille et 143 Ukrainiens y travaillent et ont un logement autonome. Beaucoup, comme Alina, se sont d'ailleurs tournés vers la restauration.
La mère de famille envisage tout de même de retourner en Ukraine en juillet ou en août pour que Maria puisse voir son père, resté au front pour combattre.