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"Il savait ce qu'il voulait": les souvenirs des premiers coéquipiers de Lucas Chevalier, sélectionné avec les Bleus

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Convoqué pour la première fois chez les Bleus pour affronter Israël, Lucas Chevalier a marqué le stade Jean-Claude Agneray à Marck (Pas-de-Calais) dès son plus jeune âge. Ses partenaires de jeu de l'époque se souviennent de lui.

Le Calaisien porte désormais le maillot bleu. Lucas Chevalier, tout juste convoqué en équipe de France par Didier Descamps pour affronter Israël le 14 novembre, provoque la fierté d'un bon nombre de ses proches, notamment ses premiers entraîneurs et coéquipiers.

Licencié à l'AS Marck de ses 8 à 12 ans, il impressionnait déjà par ses performances sur le terrain.

"Il était longiligne déjà à son âge. Il avait une tête de plus que les autres et c'était un travailleur. Il travaillait toujours", raconte Eric Vercoutre, président de l'AS Marck.

Il décrit un joueur "perfectionniste", "propre sur lui" et "aussi bon avec les pieds qu'avec les mains".

Même résumé de son entraîneur de l'époque, qui se souvient d'un footballeur aux qualités physiques exceptionnelles : "A 9 ans, il touchait la balle transversale d'un but senior qui est situé, pour un enfant de 9 ans, vraiment très haut", raconte Nicolas Dereuddre.

"Lui avait la capacité de la toucher, donc il avait des qualités athlétiques naturelles, il avait des qualités techniques. On sentait qu'il avait un potentiel", ajoute-t-il.

Une fierté pour son club d'enfance

Ce potentiel s'est confirmé sur le terrain. Lucas Chevalier signe avec le LOSC en 2014 , à l'âge de 12 ans, après son départ de l'AS Marck. Il est surclassé chaque saison et figure dans le groupe professionnel à 19 ans.

Le footballeur est ensuite convoqué pour la première fois en France Espoirs en 2022, avant de disputer son premier match en Ligue 1 face à l'OM la même année. Il s'est depuis imposé comme l'un des gardiens les plus performants.

Bien que les années passent, Lucas Chevalier reste le même. Dix ans après son départ de l'AS Marck, certains traits de son caractère sont toujours visibles. "Quand je le vois maintenant, quand les défenseurs ont fait une connerie et qu'il leur crie dessus... On vivait déjà ça", s'amuse Yanis Crebouw.

"Il savait ce qu'il voulait, il savait ce qu'il ne voulait pas et il fallait quand même assurer, sinon on se faisait un peu remonter les bretelles", se souvient-il.

Même s'il n'est resté que quatre ans à l'AS Marck, le joueur de 23 ans est devenu aujourd'hui une fierté pour le club. Eric Vercoutre évoque l'installation d'une statue pour saluer son parcours. "S'il veut, on en fera une avec l'autorisation de la mairie de Marck, dans le stade municipal", s'amuse le président du club.

En attendant, une étape cruciale attend le gardien, qui affrontera Israël avec les hommes de Didier Deschamps en Ligue des Nations, le 14 novembre. Deux jours plus tôt, il avait fait sensation face à la Juve lors de la Ligue des Champions.

Jérémy Mahieux, Nicolas Ledru, Philippine Potentier et Mélanie Hennebique