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Féminicide présumé à Roubaix: le mari déféré en vue d'une mise en examen

Police (Photo d'illustration).

Police (Photo d'illustration). - -

Une mère de famille été retrouvée morte à son domicile dans la nuit de lundi à mardi. Elle avait récemment porté plainte pour violences conjugales.

Un homme suspecté d'avoir tué son épouse à Roubaix devait être présenté ce mercredi après-midi à un juge, en vue d'une mise en examen pour meurtre, a indiqué le parquet, précisant que la victime avait récemment porté plainte pour violences conjugales.

Dans la nuit de lundi à mardi, les policiers du commissariat de Roubaix avaient été appelés à deux reprises au domicile du couple. La première fois, ils étaient intervenus "pour un différend familial" entre ce père de famille de 55 ans et sa fille de 17 ans, et avaient interpellé l'homme "à l'extérieur, sans difficulté", le conduisant au commissariat avant 2H, a expliqué le parquet de Lille dans un message à l'AFP.

"Une vingtaine de minutes plus tard, la police a été à nouveau requise à la même adresse, le corps sans vie de la mère de famille, âgée d'une cinquantaine d'années, ayant été découvert à l'étage par ses proches. Le mari, toujours présent dans les locaux de police, a alors été placé en garde à vue".

Le mis en cause "sera déféré au parquet dans la journée et présenté à un juge d'instruction pour être mis en examen du chef d'homicide sur conjoint", a ajouté le parquet. Une autopsie doit également avoir lieu mercredi pour déterminer les causes de la mort.

Séparation du couple

La victime avait porté plainte contre son mari le 22 février, pour des violences survenues trois jours auparavant. Elle avait alors "fait état de violences physiques et verbales anciennes" pour lesquelles elle n'avait "jusqu'alors jamais déposé plainte", et été examinée par un médecin.

La quinquagénaire "avait engagé des démarches pour cesser la vie commune" et une association avait été chargée, à l'occasion de son dépôt de plainte, "d'évaluer la situation selon la procédure habituelle".

Les services de police avaient eux procédé "à une audition libre du mis en cause le 10 mars, ainsi qu'à une confrontation en présence des deux époux le 23 mars", soit quelques jours avant le drame.

"Un premier avis au parquet était effectué le 25 mars dans le cadre d'une permanence téléphonique préliminaire dédiée aux violences conjugales. Il était donné comme instruction de prendre un rendez-vous pour la victime avec un psychologue en vue de déterminer le retentissement psychologique relatif aux violences dénoncées", a encore précisé le parquet.

B.R.