Enlèvement à Fourmies: trois ans de prison ferme pour un père qui avait enlevé ses enfants

Le tribunal d'Avesnes-sur-Helpe a condamné ce vendredi 28 février à quatre ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis le père ayant enlevé en janvier ses deux jeunes garçons à Fourmies (Nord).

Un père qui avait enlevé en janvier ses deux jeunes garçons à Fourmies (Nord) en menaçant leur mère d'une arme blanche, déclenchant une alerte enlèvement, a été condamné vendredi 28 février à trois ans de prison ferme, a-t-on appris auprès du parquet et de son avocate.

Ce trentenaire a été condamné par le tribunal d'Avesnes-sur-Helpe à quatre ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis, a précisé le procureur de la République, Laurent Dumaine.

Parmi les obligations du sursis probatoire, qui coure sur trois ans, figurent une obligation de soins psychologiques et une interdiction de contact avec les enfants et leur mère.

"Une peine sévère"

Le tribunal a également prononcé une interdiction de contact avec les enfants et leur mère pendant trois ans et un retrait total de l'autorité parentale.

Cette interdiction "entre un père et des enfants qui sont en bas âge", est "une peine sévère, parce qu'il n'a jamais fait de mal à ses enfants", a réagi auprès de l'AFP son avocate Fanny Bruyerre.

Le 20 janvier, cet homme avait enlevé ses deux fils de deux ans et demi et cinq ans sur le parking d'un supermarché de Fourmies. Il avait menacé leur mère avec une arme blanche avant de prendre la fuite.

Téléphone "grave danger"

Cette femme était équipée d'un téléphone "grave danger" depuis le 13 janvier, veille de la sortie de détention du mis en cause qui avait été condamné pour des violences conjugales à son encontre. Elle avait immédiatement donné l'alerte.

Traqué par les gendarmes après l'activation du dispositif national "Alerte enlèvement", l'homme avait été interpellé le soir même près de son domicile à Beuvrages, au nord de Valenciennes.

Peu de temps auparavant, les deux garçons avaient été récupérés à proximité par les gendarmes, sains et saufs.

L'homme venait à peine de purger une peine de prison pour violences conjugales quand il a enlevé ses enfants. Il avait déjà été condamné à 14 reprises, dont trois fois pour violences.

F.Ba avec AFP