Douai: un homme placé en garde à vue après s'être fait passer pour un remplaçant dans une école

L'homme a donné cours devant une classe de CM1-CM2 avant d'être placé en garde à vue. Il est déjà connu de la justice "pour un certain nombre de méfaits", dont des faits "assez anciens" de nature sexuelle, selon le procureur.

Dictée très rapide, écriture en morse...Les élèves de la classe de CM1-CM2 de l'école Jean-Jaurès à Douai ont assisté à un cours hors du commun ce mardi, relate La Voix du Nord.

Alors que la directrice de l'école était absente ce jour-là, les élèves s'attendaient à avoir cours avec un remplaçant. Mais l'homme qui les attendait dans la salle de classe aurait commencé à écrire en morse au tableau et fait une dictée incompréhensible pour les élèves, avant de leur proposer un "quartier libre".

"Il y a eu un concours de circonstances malheureux, qui fait que la vigilance de l'école n'a pas été alertée", a expliqué à l'AFP Frédéric Fourtoy, le procureur de la République de Douais. Lorsqu'il s'est présenté, "on lui demande 'vous êtes le remplaçant?', et lui dit 'oui', et il va faire cours" a-t-il ajouté, précisant qu'il est "resté environ une heure à une heure et demie avec les élèves, le temps du cours".

"Il fixait bizarrement les personnes"

Pendant la récréation, "il fixait bizarrement les personnes, il avait un comportement un peu anormal", et la directrice adjointe a "surtout été alertée par des élèves, sur le fait qu'il avait mis quelques affaires d'élèves, telles que des cahiers, ou des feuilles, dans son sac", a encore détaillé le procureur.

L'homme serait ensuite "parti de lui même". Peu après, l'homme a été arrêté à son domicile après avoir tenté de s'introduire dans l’école Victor-Bufquin, où le personnel avait été alerté des événements du matin par un mail de l'inspection de l'Education nationale.

L'homme toujours en garde à vue

Une plainte a été déposée par l'école Jean-Jaurès contre l'homme de 45 ans qui était toujours en garde à vue pour "intrusion dans un établissement scolaire" et vol ce mercredi midi.

Selon les premiers éléments recueillis, l'homme "n'avait pas prémédité" cette intrusion et il est "bien connu de la justice pour un certain nombre de méfaits", dont des faits "assez anciens" de nature sexuelle, mais "n'avait pas été condamné depuis 2013", a dit Frédéric Fourtoy. Une expertise psychiatrique "est en cours".

Emilie Roussey