Dans le Nord, le Samu grandement mobilisé pour soulager les services d'urgences des hôpitaux

Appeler le 15 avant d'aller l'hôpital est un réflexe qui est en train d'être adopté dans le Nord. Dans le département, la plateforme téléphonique du Samu fait face à un important afflux d'appels depuis le mois de juillet.

C'était une demande des services d'urgences des centres hospitaliers du Nord, dont une partie ont été concernés par des fermetures de nuit ces dernières semaines, faute de personnel.

Couplé au Samu, le Service d'accès aux soins (SAS) constate que les appels ont augmenté de 40% cet été, par rapport à l'année dernière. Il a donc fallu s’organiser pour faire face à cet afflux.

Des étudiants solicités

"Ce flux d'appel qui nous est arrivé brutalement début juillet, nous l'avions déjà eu à l'époque du Covid, explique à BFM Grand Lille, Roch Joly, chef de service du Samu du Nord. Nous avions solicité les étudiants en médecine pour venir nous prêter main forte. C'est ce que nous avons fait à nouveau, par l'intermédiaire des doyens de la faculté de médecine de Lille, qui ont répondu présent. Nous avons l'équivalent de 15 étudiants qui sont venus nous aider à prendre ces appels."

Un centre de formation pour auxiliaires

Au total, une trentaine de personnes sont mobilisées chaque jour pour répondre au téléphone. L'objectif de cette plateforme téléphonique est triple: éviter de saturer les urgences, mieux répartir les patients et adapter les soins en fonction de la gravité de l'appel.

Pour répondre au mieux à cet objectif, de nouveaux auxiliaires vont être formés. À Lille, un centre de formation devrait ouvrir d'ici la fin de l'année. Il accueillera 25 nouveaux étudiants par promotion.

Le Samu du Nord est le plus important de France en termes d'appels. Il en a reçu plus d'un million l'année dernière.

Alexandre Cool et Solenne Bertrand