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Braderie de Lille: trois militantes d'un collectif identitaire interpellées après le déploiement de banderoles

L'hôtel Carlton à Lille.

L'hôtel Carlton à Lille. - Philippe Huguen - AFP

Pendant la braderie de Lille samedi, des militantes du collectif identitaire Némésis ont déployé des banderoles depuis une chambre de l'hôtel Carlton. Trois d'entre elles ont été interpellées et placées en garde à vue pendant environ 18h.

Des militantes du collectif identitaire Némésis ont déployé plusieurs banderoles depuis l'hôtel Carlton à Lille, lors de la braderie, samedi. "Lille devient Saint-Denis, quelle est la cause de nos soucis?", était écrit sur l'une d'entre elles. "Lectures salafistes dans les lycées de votre ville, vous sentez-vous en sécurité à la braderie de Lille?", sur une autre.

Selon nos confrères de la Voix du Nord, ce sont des passants qui ont prévenu le personnel de l'établissement. Ce dernier a contacté les forces de l'ordre.

Plainte de la ville

Trois militantes d'environ 25 ans ont ensuite été interpellées, a appris BFM Grand Lille. Parmi elles, Alice Cordier, la porte-parole du collectif. Elles ont été arrêtées rue Nationale et placées en garde à vue pour "incitation à la haine raciale" pendant environ 18h. Les trois membres du collectif ont été libérées dimanche. On ignore, à ce stade, si des poursuites ont été engagées.

"Vous n'avez pas de place dans notre ville, avec ces idées contraires à l'ADN des Lillois", a réagi Martine Aubry. La maire de Lille a également annoncé une plainte de la ville.

Pendant leur garde à vue, des élus d'extrême droite comme Julien Odoul et Gilbert Collard, ont dénoncé leur arrestation.

Peu avant cet épisode, Alice Cordier avait déjà interpellé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur, selon elle, "la non-application des obligations de quitter le territoire français".

Par Vincent Vieillard avec Astrid Bergere