Ascoval: Saarstahl renonce à son projet de délocalisation en Allemagne, selon la France

Créée en 1975 par Vallourec et devenue Ascoval en 2017, l'aciérie attend un repreneur depuis la liquidation judiciaire en février 2018 d'Asco Industries (groupe Ascométal), auquel Vallourec avait cédé 60% de l'usine (PHOTO D'ILLUSTRATION) - François Lo Presti-AFP
Le groupe sidérurgique allemand Saarstahl a renoncé à transférer en Allemagne une partie de la production de l'aciérie française Ascoval dans le Nord, a affirmé jeudi soir le cabinet de la ministre de l'Industrie à l'AFP.
"A la suite d'une série de réunions avec le cabinet d'Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industrie, Saarstahl a indiqué son accord pour renoncer à son projet de transfert d'activité d'Ascoval vers son site allemand", a-t-on indiqué au cabinet, après une réunion dans la soirée à Bercy avec des représentants du groupe allemand.
Délocalisation projetée de 40% de l'activité
La direction de Saarstahl, qui a racheté l'usine Ascoval à Saint-Saulve il y a quatre mois, avait annoncé ce mardi le projet de délocalisation de 40% de sa production, selon des syndicats.
Le motif de la délocalisation était le renchérissement du coût de l'électricité, l'énergie principale utilisée sur ce site pour produire de l'acier, et qui rendait le coût total de production supérieur à celui des usines fonctionnant au charbon, en Allemagne.
L'annonce avait suscité la colère de nombreux élus politiques, et un branle-bas de combat au gouvernement pour maintenir coûte que coûte la production dans cette aciérie emblématique.