Arras: faute de dons et de bénévoles, le Secours populaire stoppe la distribution de colis alimentaires d'urgence

Le Secours populaire d'Arras est contraint d'arrêter la distribution de ses colis alimentaires d'urgence réservés aux personnes en situation de grande précarité. Une mesure prise le 26 juin et "jusqu'à nouvel ordre" liée "à un trop grand nombre de problèmes rencontrés", indique la pancarte affichée sur les locaux du Pas-de-Calais de l'association.
"Sachez que nous mettons tout en oeuvre afin de régler le plus rapidement cette situation, une nouvelle procédure alimentaire est à l'étude", est-il aussi écrit.
Manque de bénévoles et de dons
Parmi les raisons de cette décision, Dominique Thorez, secrétaire général de l'association du Pas-de-Calais, avance le manque de dons et de bénévoles.
"Ces colis d'urgence sont souvent alimentés par ce qu'on appelle les ramasses dans les grandes surfaces mais pour faire ça il faut des bénévoles, il faut des gens qui puissent aller tous les jours dans les grandes surfaces" explique-t-il à BFM Grand Lille.
Il pointe aussi du doigt les plateformes qui permettent aux commerces de vendre leurs invendus à prix cassés, car s'ils permettent de lutter contre le gaspillage, ils réduisent aussi les quantités de produits données aux associations.
"Les grandes surfaces distribuent et vendent jusqu'à la dernière minute, ce qui fait que nous n'avons plus les produits que nous avions à J-1 ou J-2 (avant leur date de péremption, ndlr), donc nous ne pouvons plus faire de distribution", explique Dominique Thorez.
Le Secours populaire espère trouver une solution pour reprendre la distribution de colis alimentaires d'urgence d'ici à la rentrée scolaire.
Une demande en forte hausse
Hormis les colis d'urgence, l'association bénéficie de produits issus de l'aide européenne pour aider les personnes inscrites au Secours poulaire. Mais là aussi l'association s'inquiète car la demande ne cesse d'augmenter.
"Au mois de décembre 2022 nous avions distribué 2.732 colis, au mois de juin de cette année nous en avions distribué 3.459, donc 700 de plus, c'est impressionnant" déplore Dominique Thorez. "Mais c'est hélas notre quotidien et on pense qu'au mois de septembre on aura encore de grandes surprises".