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Uber Files: le lobbyiste Mark MacGann s'identifie comme le lanceur d'alerte

Logo Uber au siège de l'entreprise le 8 mai 2019 à san Francisco

Logo Uber au siège de l'entreprise le 8 mai 2019 à san Francisco - Josh Edelson © 2019 AFP

Âgé de 52 ans, il reconnaît avoir sa part de responsabilité dans les faits qu'il dénonce aujourd'hui.

Le lobbyiste Mark MacGann a déclaré dans The Guardian être le lanceur d'alerte sur les pratiques d'Uber et celui qui a fourni des milliers de documents compromettants sur la société américaine au quotidien britannique.

Mark MacGann, qui a mené entre 2014 et 2016 les efforts de lobbying de la plateforme de voitures avec chauffeur en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient, a décidé de parler car il estime qu'Uber a enfreint la loi dans des dizaines de pays et trompé les gens sur les bénéfices du modèle de l'entreprise, selon The Guardian.

"J'étais celui qui parlait aux gouvernements"

Âgé de 52 ans, il reconnaît avoir sa part de responsabilité dans les faits qu'il dénonce aujourd'hui: "j'étais celui qui parlait aux gouvernements, qui poussait (le modèle d'Uber) dans les médias, celui qui disait aux gens qu'ils devraient changer les règles car les chauffeurs allaient en bénéficier et que les gens allaient avoir beaucoup d'opportunités économiques", raconte-t-il dans un entretien au Guardian.

Quand l'évolution de la société a montré que "nous avions vendu un mensonge, comment avoir sa conscience claire si on ne s'élève pas contre la manière dont les gens sont traités aujourd'hui?", ajoute-t-il.

Uber, devenu le symbole de la "gig economy", se retrouve plongé dans son passé tumultueux depuis dimanche à la suite d'une vaste enquête de journalistes accusant l'entreprise d'avoir "enfreint la loi" et utilisé des méthodes brutales pour s'imposer malgré les réticences des politiques et des compagnies de taxis.

Uber dit avoir changé depuis l'éviction en 2017 de son ancien patron Travis Kalanick, aux méthodes controversées et douteuses et qui avait créé une culture d'entreprise largement toxique. Le porte-parole de ce dernier a réfuté dimanche toutes les accusations des journaux, y compris celle d'obstruction de la justice.

A.G avec AFP