Surveillance des réseaux sociaux: "Il faut que les fraudeurs s'inquiètent", met en garde Darmanin

- - -
Facebook, Instagram, Twitter, mais aussi les plateformes de vente en ligne, telles que Leboncoin ou eBay, vont constituer une nouvelle arme pour le fisc. L'article 57 du projet de loi de finances pour 2020, actuellement en discussion à l'Assemblée, prévoit d'expérimenter pendant trois ans au sein de l'administration fiscale et des douanes, la collecte et l'exploitation de données mises en ligne sur ces différents sites.
"Il faut que les fraudeurs s'inquiètent", réagit ce matin Gerald Darmanin sur BFMTV car cette mesure doit fournir des moyens supplémentaires pour traquer les fraudeurs.
"Il s'agit de permettre au fisc français de pouvoir sanctionner les gens qui par exemple sur Facebook vendent du tabac. C'est totalement illégal. Pourquoi les buralistes auraient une concurrence totalement déloyale de gens qui sur internet vendrait par colis du tabac ?", s'insurge le ministre.
"Faut-il accepter que des gens qui se déclarent fiscalement domiciliés dans une autre pays que la France, qui profitent des services publics français , qui utilisent l'hôpital français, dont les enfants sont scolarisés en France et qui disent habiter aux Etats-Unis, dans le sud de l'Europe ?", poursuit Gerald Darmanin.
Se doter des mêmes armes
Il s'agit d'avoir les moyens de prouver que ces personnes résident effectivement plus de 6 mois en France, et qu'à ce titre, elles doivent payer leurs impôts en France.
Avec ce dispositif le fisc français a les moyens, "comme en Angleterre, aux Etats-Unis de pouvoir condamner les fraudeurs".
"Il faut que la voiture du gendarme aille au moins aussi vite que la voiture du voleur parce que si le gendarme est dans une 2CV (…) et que les voleurs sont des Porsche cabriolet qui roulent très vite, le gendarme ne risque pas d'attraper le voleur ", résume le ministre.