Stations de ski: fréquentation en chute libre à Noël, les professionnels réclament de la visibilité

Le taux d'occupation moyen des stations s'est établi à 25% durant la période de Noël et du nouvel an. Le manque à gagner s'élève quant à lui à 1,5 milliard d'euros.

Fragilisées par la fermeture des remontées mécaniques, les stations de ski affichent sans surprise un triste bilan au lendemain des vacances de Noël. Selon un communiqué de l'Association Nationale des Maires des Stations de Montagne et de France Montagnes, le taux d'occupation moyen s'est établi à 25% sur la période et a même chuté à 19% dans les stations d'altitude.

Les professionnels estiment que la décision de fermer les remontées mécaniques en raison de la pandémie de coronavirus est "une catastrophe économique non seulement pour les stations à proprement parler mais aussi pour tout l'écosystème de la montagne". "A cela s'ajoutent les mesures de confinement dès 18 heures en particulier pour les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes et les Vosges", poursuivent-ils.

En effet, le manque à gagner s'élève à 1,5 milliard d'euros sur la période. Des pertes qui pourraient encore se creuser alors que la date du 7 janvier avancée pour la réouverture des remontées mécaniques s'éloigne peu à peu face à une circulation du virus qui reste soutenue.

Elus et professionnels réclament des perspectives

"Ce n'est plus tenable" écrit dans une lettre ouverte l'agence Savoie mont Blanc qui représente 112 stations de ski des Alpes. "Sacrifiés pour les vacances de Noël, nous refusons de l'être pour celles de février préviennent-ils". Et pour cause, les vacances d'hiver représentent environ 40% du chiffre d'affaires de la saison.

Dans ces conditions, les stations réclament des perspectives au gouvernement. "Sans visibilité quant à la date d'ouverture, la situation économique liée aux vacances de février deviendra rapidement intenable. Les élus et professionnels des stations de montagne poursuivent leur mobilisation. C'est la survie d'un modèle économique et de dizaine de milliers d'emplois qui est en jeu", assurent-ils.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco