Stations de ski : les propriétaires de magasins de sport jugent leur saison terminée

Les remontées mécaniques à l'arrêt au Mourtis (Haute-Garonne) le 16 décembre 2020. - Lionel BONAVENTURE © 2019 AFP
Dans une lettre diffusée aux médias, intitulée "La montagne en dépôt de bilan", cinq propriétaires de 200 magasins de sports situés dans les stations de ski françaises jugent qu’avec la fermeture des remontées mécaniques -jusqu’au 7 janvier au moins-, "leur saison, à peine commencée, est d’ores et déjà terminée".
Les cinq cosignataires se disent "impuissants" face à "l’agonie" de la montagne, bien qu’ayant "tout mis en œuvre" pour rouvrir leurs commerces "dans le respect des protocoles sanitaires".
Pas de réouverture le 7 janvier ?
"Force est aujourd'hui de constater que, malgré les efforts de communication, les stations sont vides", soulignent ces chefs d'entreprise qui expliquent être sortis "exsangues de l'hiver 2020, amputés d'un tiers de leur activité".
Garants d'environ un millier d'emplois à travers la région Auvergne-Rhône-Alpes, ils affirment ne pas croire à une "réouverture providentielle" des remontées mécaniques le 7 janvier, cette date leur semblant "irrémédiablement compromise au regard de l'évolution du contexte sanitaire". Ils rappellent que "pour les magasins de sport, tout se joue entre le 15 décembre et le 30 avril".
"Des emplois en danger"
Les cosignataires du texte rappellent également qu'outre des "territoires entiers", ce sont des "familles de saisonniers" qui se retrouveront, "très prochainement dévastés" et "sur le carreau".
Seul espoir : "que les pouvoirs publics décident de sauver ce fleuron de l'économie française, par des mesures idoines s'inscrivant dans la durée".
Rappelons que des dispositifs d'aides dédiés aux commerces situés en zone de montagne, avaient été annoncés début décembre par le gouvernement.
"On ne remet pas en question les décisions sanitaires. Mais on ne peut pas fermer et laisser mourir nos entreprises car des emplois sont en danger", a indiqué à l'AFP Francis Charbonnel, le propriétaire de dix des magasins à l'initiative de la démarche.