ÉDITO. La France s’enfonce dans le collectivisme

Le collectivisme est un appauvrissement. Dans les années 1960, Valéry Giscard d’Estaing déclarait que si la dépense publique dépassait un jour les 40% du PIB, "nous basculerions dans le socialisme". La France a tenu jusqu’en 1974. Une année très particulière: c'est la dernière fois qu'on a voté un budget à l’équilibre.
Que s’est-il passé depuis? La dépense publique n’a jamais cessé de progresser. On a passé la barre des 50% en 1981 et celle des 60% en 2020...
Et jamais, en cinquante ans, nos recettes n’ont suffi à couvrir nos dépenses. Jamais, depuis que l'on a passé les 40% de dépenses publiques, on n'a réussi à voter un budget à l’équilibre.
Cela fait 50 ans que nous vivons dans le socialisme, 50 ans que nous vivons au-dessus de nos moyens et 50 ans que l'on endette les générations futures.
Pour quels résultats? Des infrastructures qui se dégradent, des services publics en ruine et une bureaucratie toujours plus lourde.
La réalité est que cet argent, c’est le vôtre, le nôtre, celui des contribuables, pris et redistribué dans une tuyauterie incompréhensible par les Français, par un État omniprésent, omnipotent et de moins en moins efficace.
Comment se traduit cet appauvrissement?
Trois exemples:
1/ Cet été, le niveau moyen des Français est passé sous le niveau de vie moyen de la zone euro.
Une première depuis la création de la monnaie unique.
2/ La croissance potentielle de la France, c'est-à-dire notre capacité à créer de la richesse, va s'effondrer de 25% d’ici 5 ans. C’est Bercy qui l’annonce dans le PLF2025.
3/ En un quart de siècle, la dette a doublé. On était à 60% au début des années 2000. On sera bientôt à 120%. La charge de la dette va devenir le premier poste du budget de l’État.
Il est temps de dire stop à cette fuite en avant. Il faut moins de dépenses, moins d’impôts, moins de normes. Bref, moins d’Etat, mieux d’Etat, et surtout libérer les énergies privées.