Réforme des retraites: à quoi ressemblera le premier simulateur du gouvernement lancé ce mercredi?

L'exécutif lance ce mercredi une première version de son simulateur de retraites. Il permettra de savoir si une personne est concernée par la réforme à venir. Une trentaine de cas type seront également présentés. En revanche, il ne pourra pas encore traiter les cas particuliers.

Les députés de la majorité le réclamaient depuis longtemps. Le simulateur officiel du gouvernement sur la réforme des retraites sera mis en ligne ce mercredi pour permettre à chaque Français de connaître l’impact du système universel par points sur sa situation personnelle.

Dans sa première version, l’outil sera néanmoins très limité. De fait, au-delà de la difficulté technique, beaucoup de paramètres liés au contenu de la réforme sont encore inconnus alors que les discussions entre l’exécutif et les partenaires sociaux doit reprendre ce mercredi.

Selon L’Opinion, le simulateur permettra seulement de savoir si une personne sera concernée par la réforme des retraites et "quelle partie de sa carrière sera calculée selon les anciennes règles et quelle partie le sera avec les nouvelles", en fonction de son année de naissance, de la date de début d’activité professionnelle et des différentes caisses dans lesquelles elle a cotisé. Au moment de présenter la réforme, le Premier ministre Edouard Philippe avait pris l’exemple de la génération 1975 qui prendra sa retraite en 2037 et qui aura "70% de sa retraite calculée selon l’ancien système".

Une trentaine de cas type

En revanche, le simulateur ne pourra pas traiter tous les cas particuliers. Il devrait se contenter de proposer dans un premier temps une trentaine de cas type. Un outil plus complet et personnalisé devrait être accessible en 2020.

En lançant son simulateur, le gouvernement veut contrer les outils lancés par différents syndicats dont les résultats seraient faux. Justement parce que les détails de la réforme ne sont pas connus. Lors d’un déplacement à Rodez début octobre, Emmanuel Macron avait mis en garde contre ces simulateurs. "Quand je vois parfois des simulations qui sont faites par des journaux ou des gens qui font des sites, c’est de la pipe complète", avait-il lâché.

Paul Louis