BFM Business
Economie

Plus d’un salarié sur 4 ne veut pas porter de masque en entreprise même si c’est obligatoire

Une salariée de l'usine Valeo travaille avec un masque

Une salariée de l'usine Valeo travaille avec un masque - Ludovic Marin

Les Français ont peur de retourner au boulot par crainte d’être contaminés. 66% estiment que conserver plus d’un mètre de distance entre les personnes est impossible, selon un sondage réalisé par Qapa.

La rentrée s’annonce tendue pour les salariés, en raison du contexte sanitaire. Les Français sont inquiets de retourner dans leurs bureaux, la promiscuité et les espaces clos constituant un terrain favorable à la propagation du virus. Ils sont 56% à craindre de reprendre le travail en raison du risque de contamination que cela représente, selon un sondage effectué par le site spécialisé dans l’interim Qapa. Une crainte qui se justifie car, selon Santé Publique France, 24% des clusters repérés depuis le mois de mai se sont formés en entreprises.

Le port du masque, obligatoire à compter du 1er septembre dans les entreprises (sauf dans les bureaux individuels), n’est pourtant pas adopté à l’unanimité. 25% des salariés se déclarent prêts à le porter de leur propre chef. Et 37% des personnes sondées se disent prêtes à le porter si c’est obligatoire. Mais il y a des récalcitrants: 26% ne comptent pas se plier à cette obligation. Pour rappel, ce refus peut être considéré comme une faute par l'employeur et conduire à des sanctions.

Des entreprises à la traîne

Pourtant, une grande majorité des Français sont conscients qu’il est difficile, voire, impossible, de préserver les distances nécessaires pour se protéger du virus au travail. 66% déclarent que la règle du mètre de distance entre les salariés n’est pas possible à appliquer correctement.

Il semble aussi que certaines entreprises tardent à mettre en place un protocole sanitaire pour préserver leurs équipes. 11% des sondés déclarent qu’aucune mesure de protection n’est à ce jour mise en place, et 28% ignorent si ce sera le cas à leur retour. Mais 61% savent déjà qu’ils devront suivre des directives précises lors de leur retour au travail.

Coralie Cathelinais Journaliste BFM Éco