Pénuries: le gouvernement annonce de nouveaux prêts pour l'industrie

Face aux problèmes d'approvisionnement de certaines filières en matières premières ou en énergie, le gouvernement a présenté lundi un nouveau type de prêts pour l'industrie, d'un montant compris entre 50.000 et 5 millions d'euros et d'une durée pouvant atteindre dix ans.
Le dispositif d'avances remboursables mis en place pendant la crise sanitaire pourra, d'autre part, désormais être cumulé avec un prêt garanti par l'Etat (PGE) ou un prêt bonifié, a aussi annoncé Bercy.
"Le prêt pour l’industrie sera opéré par Bpifrance et conçu pour financer les besoins en fonds de roulement et renforcer la structure financière des entreprises industrielles, précise Bercy. Il permettra d’accompagner les entreprises du secteur pour un montant total de 700 millions d’euros."
Le ministère de l'Economie rappelle par ailleurs que le prêt garanti par l’Etat, dont les entreprises ont bénéficié pendant la crise sanitaire, est prolongé de fin décembre 2021 à fin juin 2022. De même que l’activité partielle qui reste disponible pour les entreprises qui subissent de fortes tensions d’approvisionnements.
Doté de 300 milliards d’euros, le PGE s’adresse à toutes les entreprises du territoire français. Bercy rappelle que ce sont 693.000 entreprises qui se sont vues accorder un prêt garanti par l’Etat en 2020, pour un total de plus de 141 milliards d’euros.
Prêts à taux bonifiés
Enfin Bercy annonce des assouplissements pour le remboursement de certains dispositifs d'aide ou des conditions d'octroi. Ainsi, les prêts à taux bonifiés sont, eux aussi, prolongés jusqu’au 30 juin 2022 et les conditions d’octroi des avances remboursables sont assouplies. Ce dispositif s’adresse aux entreprises n’ayant pas pu bénéficier de solutions de financement auprès de leur partenaire bancaire ou de financeurs privés.
Les conditions d’octroi des étalements de charges sociales et fiscales, dont les entreprises françaises ont déjà bénéficié pendant la crise sanitaire à hauteur de 50 milliards d’euros, sont assouplies.
"Ces reports devaient initialement être remboursés sous un délai de 6 mois, rappelle Bercy. Face aux conséquences économiques des mesures de confinement sur les entreprises, le gouvernement avait déjà ouvert la possibilité aux PME et très petites entreprises d’étaler jusqu’à 36 mois voire 60 mois dans certaines situations, le remboursement des reports de charges dont elles ont bénéficié pendant la crise."