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"Pas de manière dissimulée et abrupte": Bayrou assure que le décret sur le doublement des franchises médicales ne sera pas publié en cachette

Le Premier ministre français François Bayrou quitte le palais de l'Élysée, le 3 septembre 2025.

Le Premier ministre français François Bayrou quitte le palais de l'Élysée, le 3 septembre 2025. - LUDOVIC MARIN

Le premier ministre affirme ne pas vouloir faire "les choses de manière dissumulée et abrupte".

Le Premier ministre François Bayrou a laissé entendre, vendredi 5 septembre, sur RTL, que son gouvernement ne tenterait pas de publier avant sa probable chute lundi les décrets augmentant les franchises médicales.

Interrogé sur la possibilité qu'il signe ces décrets avant lundi, François Bayrou a répondu qu'il ne "fera pas les choses de manière dissimulée et abrupte". "Je soutiendrai cette idée" et "je suis sûr que les décisions vont être prises dans les semaines qui viennent", a-t-il poursuivi.

François Bayrou avait annoncé à la mi-juillet son intention de doubler de 50 à 100 euros le plafond annuel des franchises médicales, ces sommes qui restent à la charge des assurés sociaux sur les boîtes de médicaments, actes paramédicaux et transports sanitaire, et consultation médicales.

Une mesure qui vise à faire des économies

Cette mesure s'inscrit dans son plan de 44 milliards d'économies pour limiter les déficits publics mais elle dénoncée par les syndicats et les associations de patients car elle touche particulièrement les personnes ayant le plus besoin de soins.

"J'appelle solennellement le Premier ministre à renoncer à ce décret, avait fustigé mardi Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT. On ne peut pas dans le même temps dire: 'Je me soumets à un vote de confiance' et dans l'autre, avancer à marche forcée et vouloir passer en force les mesures de son budget discrètement en catimini par décret, c'est honteux".

Le conseil de la Caisse nationale d'assurance maladie, sorte de Parlement de l'assurance maladie ou siègent notamment les partenaires sociaux, s'est prononcé jeudi contre la mesure, mais son avis n'est que consultatif.

Dans le détail, le gouvernement veut passer de 50 à 100 euros les deux plafonds en vigueur, celui sur les franchises sur les boites de médicaments, actes paramédicaux et transports sanitaires, et celui sur les participations forfaitaires sur les consultations médicales. Il veut également doubler le montant de ces franchises, les faisant passer par exemple à 2 euros par boîte pour les médicaments, ou à 8 euros pour un transport sanitaire.

P.Le. avec AFP