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Les Français continuent d'épargner plus que la normale en 2021

L'assurance-vie remporte les faveurs des épargnants

L'assurance-vie remporte les faveurs des épargnants - Fotolia

Selon la Banque de France, les Français ont continuer à sur-épargner en 2021, signe que la confiance n'est toujours pas revenue.

La confiance n'est pas totalement revenue. Depuis le début de la crise sanitaire, les Français épargnent beaucoup plus que la normale. Selon la Banque de France, le surplus d'épargne qui avait atteint 114 milliards d'euros à fin 2020 a continué à progresser cette année. A fin octobre, elle atteint 187 milliards d'euros, soit une progression de 73 milliards en un an. Au total, l'épargne financière des ménages s'élève désormais à 293 milliards d'euros.

Si l'épargne a continué à progresser, elle ralentit néanmoins fortement depuis sur le troisième trimestre. Les Français ont ainsi "sur-épargné" 6 milliards d'euros entre juillet et septembre contre 22 milliards sur les trois mois précédents.

La levée des restrictions, la réouverture des commerces et des restaurants ont permis aux Français de davantage consommer depuis cet été. Les dépenses des Français ont ainsi progressé de 5% au troisième trimestre selon l'Insee par rapport au précédent. Sans toutefois retrouver le niveau d'avant-crise.

Le livret A en chute

Parmi les placements, le livret A a beaucoup moins la cote depuis quelques mois. Si les encours avaient progressé de 51,5 milliards d'euros entre fin 2019 et septembre 2021, ils ont reculé de 2,83 milliards en septembre, du jamais vu depuis 2014. L'assurance-vie en revanche continue en revanche d'avoir les faveurs des Français avec une collecte record de 2,7 milliards d'euros en novembre.

Le choix d'un placement de long terme traduit la prudence des Français et leur volonté de ne pas dépenser toute l'épargne accumulée depuis bientôt deux ans. Une cagnotte qui permettrait d'accroître la croissance française dans les années à venir si elle venait à être débloquée.

Selon le gouverneur de la Banque de France, la réserve de croissance due au fait de cette épargne serait de l'ordre de 7% du PIB en cette fin d'année .

"Le facteur absolument clé pour que cette épargne se transforme en dépenses et en soutien plus direct de l'activité à partir de l'année prochaine, c'est la confiance ", estimait en avril dernier François Villeroy de Galhau.

Une confiance en partie sapée depuis quelques semaines par la cinquième vague et l'apparition de nouveaux variants.

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco