Le "prix Nobel d'économie" récompense les Américains Paul Milgrom et Robert Wilson

L'entrée de l'Institut Nobel à Oslo, en décembre 2016 - TOBIAS SCHWARZ © 2019 AFP
Le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel, officieusement prix Nobel d'économie, a été décerné au duo américain Paul Milgrom et Robert Wilson, deux experts des enchères dont les travaux novateurs ont notamment servi aux attributions des fréquences télécom. Le prix leur est remis pour avoir "amélioré la théorie des enchères et inventé de nouveaux formats d'enchères", a indiqué le jury de l'Académie suédoise des Sciences.
Les deux Américains, qui faisaient partie des favoris cette année, sont notamment connus pour être à l'origine du concept utilisé pour la vente de licences de bandes de fréquences de télécommunications aux États-Unis. Les deux économistes, tous deux enseignants à Stanford, ont également travaillé sur les mécanismes d'attribution des créneaux d'atterrissage dans les aéroports. "Les ventes aux enchères sont partout et touchent notre vie quotidienne", relève le jury.
Dernier-né des Nobel, en 1969, et récompense la plus prestigieuse pour un chercheur en économie, il n'a néanmoins pas acquis le même statut que les disciplines choisies par Alfred Nobel dans son testament fondateur, ses détracteurs le raillant comme un "faux Nobel" sur-représentant les économistes orthodoxes et libéraux. En 2019, le trio de chercheurs spécialisés dans la lutte contre la pauvreté, les Américains Abhijit Banerjee et Michael Kremer et la Franco-américaine Esther Duflo, avait été sacré.
Fin de la saison des Nobel
Ce dernier prix vient clore une saison Nobel marquée par le prix de la paix du Programme alimentaire mondial, organe onusien de lutte contre la faim. La poète américaine Louise Glück a décroché la littérature, un trio d'experts des trous noirs a remporté la récompense en physique tandis que la Française Emmanuelle Charpentier et l'Américaine Jennifer Doudna ont été colauréates en chimie.
Les lauréats, qui se partagent près d'un million d'euros pour chaque discipline, recevront cette année leur prix dans leur pays de résidence, pour cause de coronavirus.