Le gouverneur de la Banque de France balaie le risque d'une récession pour 2025

Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau participe à la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) à Davos, le 23 mai 2022. - Fabrice COFFRINI / AFP
"Il y a un ralentissement mais nous ne voyons pas de récession pour 2025". Invité sur le plateau de LCI, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, estime que l'Hexagone évitera une croissance négative pour l'année en cours. Il a, par ailleurs, confirmé la hausse de 1,1% du PIB en 2024.
Au mois de décembre, l'institution avait abaissé sa prévision de croissance pour 2025, à 0,9% contre 1,2% en septembre. Point non-négligeable: les prévisions avaient été arrêtées fin novembre, avant la chute du gouvernement de Michel Barnier. Ainsi, François Villeroy de Galhau, estime que l'incertitude politique ne devrait pas changer fondamentalement le taux de croissance attendu.
Rassurer les chefs d'entreprises et les Français
Pour autant, la situation est loin d'être idéale. "Il y a une incertitude budgétaire en France ainsi qu'une incertitude internationale " a-t-il signalé. Le patron de l'institution a ainsi souligné que les économies qui pourraient être demandées dans le projet loi de finance 2025 ne seraient pas de nature à endiguer la croissance. Une position qui est loin de faire consensus dans le monde des économistes.
"On entend que si nous resserrons le budget, cela va se faire au détriment de la croissance, signale-t-il. Cette fois-ci, il me semble que cet arbitrage ne joue pas. Ce qu'on gagnerait en faisant moins d'effort budgétaire, on le perdait immédiatement du côté de l'incertitude. Si on ne s'est pas donné une trajectoire où nous reprenons le contrôle de notre dette, on inquiète les chefs d'entreprises et les Français.
"Nous restons une économie puissante"
François Villeroy de Galhau a ainsi souligné l'importance de réduire le déficit public dès 2025. "Notre déficit est le plus élevé d'Europe, a-t-il martelé. Nous devons le ramener le plus proche possible des 5%.
Le gouverneur de la Banque de France a toutefois essayé d'envoyer des signaux positifs. "Nous restons une économie puissante mais si nous ne corrigeons pas cette trajectoire budgétaire, la dette va nous coûter de plus en plus cher", a-t-il lancé.