BFM Business
Economie

Laurent Berger: "Ce n'est pas le moment de déstabiliser Danone"

Laurent Berger, Secrétaire Général de la CFDT

Laurent Berger, Secrétaire Général de la CFDT - BFM Business

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, pend la défense d'Emmanuel Faber, le patron de Danone. Il estime que les pertes du groupe sont directement imputables à la fermeture des bars et restaurants.

L'étau se resserre autour d'Emmanuel Faber, le patron de Danone qui reçoit un soutien inattendu. Celui de secrétaire général de la CFDT. Sur BFM Business, Laurent Berger a expliqué qu'au-delà du dirigeant, il veut soutenir l'entreprise contre les velléités d'actionnaires qui réclament plus de profits et la tête du patron du groupe.

"Les actionnaires disent qu'il y a une perte. Oui, mais l'eau ne se vend plus depuis la fermeture des cafés et restaurants", a répliqué Laurent Berger.

En effet, les pertes qui s'élèvent à 1 milliard d’euros en 2020 sont le résultat de la chute des ventes d'eau. Danone détient des marques comme Badoit ou Evian ainsi qu’une demi-douzaine de marques locales dans plusieurs pays touristiques.

"Est-ce le moment de déstabiliser la gouvernance d'une entreprise? Ce serait dangereux. Les délégués disent que ce n'est pas le moment, je les soutiens", explique Laurent Berger en ajoutant que Danone "doit plutôt baisser les dividendes".

"Les actionnaires doivent comprendre ça. Tout le monde doit faire des efforts, les salariés, mais aussi les actionnaires", estime Laurent Berger. "Je ne défends pas Emmanuel Faber, mais une entreprise qui est dans le dialogue social".

Sous la pression de ses actionnaires, le groupe avait déjà annoncé en novembre la suppression de 1500 à 2000 postes, dont 400 à 500 en France. Une réorganisation qui doit lui permettre de réaliser un milliard d’euros d’économies d’ici trois ans.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco