La Tour Eiffel voit sa fréquentation divisée par sept malgré le déconfinement

La Tour Eiffel, l'un des monuments les plus visités de la planète, tourne au ralenti malgré le déconfinement, la faute à l'absence de touristes étrangers.

Les chiffres sont sévères. Alors que la fréquentation habituelle de la Tour Eiffel tourne autour de 13 à 14.000 visiteurs par jour, depuis le déconfinement, ce chiffre est tombé à 2000 personnes par jour.

"On est dans une période un peu particulière, les vacances sont terminées, les frontières ne sont pas toutes rouvertes. L’activité est très dégradée", explique au micro d'Europe 1, Jean-François Martins, le président de la Société d’exploitation de la tour Eiffel (SETE).

Pas question néanmoins de fermer le monument malgré une exploitation à perte. "Cette belle tour ne peut pas fermer, on ne peut pas être dans des calculs comptables, explique François Martins. La tour Eiffel est un monument de notre patrimoine national, c’est une société publique qui vit au nom du service public."

Pas question de fermer

Mais ce maintien aura un coût, d'autant plus que de nouvelles dépenses sont à prévoir: "Il y a moins de visiteurs et pour autant il faut continuer à entretenir ce joyau, finir la vingtième campagne de peinture, rénover l’ascenseur, préparer l’avenir de la tour, investir", poursuit Jean-François Martins.

La chute de la fréquentation s'explique essentiellement par l'absence de touristes à Paris. Une absence qui impacte la totalité des monuments et musées de la capitale. Les chiffres de cet été sont en effet encore très bas notamment au Louvre où les visites ont chuté sur un an de 70% en juillet et de 60% en août.

Même tonalité à Orsay où la fréquentation a baissé de 70% tout comme au Château de Versailles qui indique avoir eu trois fois moins de visiteurs cet été. Rappelons qu'il y a un an, les visiteurs étrangers représentaient 75% des visiteurs au Louvre et 80% à Versailles.

Jean-François Martins estime que le retour des touristes étrangers ne se fera qu'au printemps prochain. En attendant, il faudra tenir.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business